La France accuse l’ancien assistant du patron de la Banque du Liban dans une enquête pour corruption
Vendredi, la France a accusé l’ancien assistant de Riad Salameh, gouverneur de la Banque centrale du Liban, qui fait l’objet d’enquêtes judiciaires dans le pays et à l’étranger, de blanchiment d’argent.
En mars 2022, la France, l’Allemagne et le Luxembourg ont saisi les actifs de Th
120 millions d’euros (130 millions de dollars) dans un mouvement lié à une enquête sur la richesse de Salama.Salama est accusé d’avoir amassé une fortune pendant près de trois décennies au travail. Après avoir été salué comme le gardien de la stabilité financière du Liban, il est de plus en plus blâmé pour l’effondrement financier du pays.
Beaucoup disent qu’il a contribué à précipiter la crise.
Le mandat de Salame se termine en juillet.
Une source judiciaire a indiqué que Marianne Howayek, 43 ans, a été interrogée vendredi à Paris et mise en examen pour association de malfaiteurs et blanchiment d’argent.
Son avocat, Mario Stasi, a déclaré à l’AFP : « Marianne Hoyek conteste ces accusations et apportera la preuve que l’argent provenait principalement des dons de son père ».
Salameh, 72 ans, nie tout acte répréhensible et affirme avoir fait fortune lorsqu’il travaillait pour la banque d’investissement américaine Merrill Lynch avant de devenir gouverneur de la Banque centrale du Liban en 1993.
Les autorités judiciaires en France et à Munich en Allemagne ont émis des mandats d’arrêt contre Salameh pour des accusations de blanchiment d’argent et de fraude, et Interpol a ensuite publié des notices rouges le ciblant.
Une notice rouge INTERPOL n’est pas un mandat d’arrêt international, mais oblige plutôt les autorités du monde entier à détenir temporairement des personnes en attendant une éventuelle extradition ou une autre action en justice.
Les enquêteurs européens avaient interrogé Salameh à Beyrouth et avaient également entendu d’autres personnes, dont le frère d’Al-Huwaik, Raja, Salameh et des cabinets d’audit de la Banque centrale.
Le Liban n’extrade pas ses ressortissants, a déclaré un responsable à l’AFP plus tôt, mais Salameh pourrait être jugé au Liban si les autorités judiciaires locales décident que les charges retenues contre lui sont maintenues.
À la suite des notices rouges, un juge local a interrogé Salameh, confisqué ses passeports français et libanais, lui a interdit de voyager et l’a relâché dans l’attente d’une enquête.