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La France abandonne son projet d’inscrire la bataille climatique dans la constitution

Le gouvernement français a déclaré mardi qu’il abandonnerait son projet d’inscrire la lutte contre le changement climatique dans la constitution, abandonnant ainsi ce qui était considéré comme une étape majeure dans les engagements environnementaux du pays.

Le Premier ministre Jan Casteks, qui a annoncé la décision, a déclaré qu’elle survenait après une dispute entre la chambre basse et la chambre haute du Parlement sur la formulation d’un amendement qui aurait ajouté la protection de l’environnement à la constitution.

« C’est très malheureux, mais le combat continue », a déclaré M. Castex aux législateurs de l’Assemblée nationale, la chambre basse du parlement.

Ce fut un revers pour le président Emmanuel Macron, qui a fait du changement constitutionnel l’épine dorsale symbolique de ses politiques environnementales. M. Macron a même promis d’organiser un référendum sur la question, dans l’espoir de renforcer ses références vertes avant l’élection présidentielle de l’année prochaine.

Au cours des derniers mois, le gouvernement Macron a été confronté à d’importantes manifestations environnementales et à des poursuites climatiques historiques. Les critiques disent qu’il a de plus en plus tempéré ses ambitions climatiques.

Alors que M. Castix a accusé le Sénat français de bloquer l’amendement constitutionnel, les militants du climat et l’opposition verte ont blâmé le gouvernement, affirmant qu’il n’avait jamais élaboré un compromis qui aurait permis à un amendement d’être adopté.

L’idée de modifier la Constitution est née chez 150 personnes »Accord Citoyen sur le Climatاخcréé par M. Macron en 2019 pour élaborer des propositions de législation climatique ambitieuse.

En décembre, M. Macron, désireux de désamorcer les critiques selon lesquelles il n’avait pas fait assez pour protéger la planète, avait annoncé qu’il embrassait l’idée. Il prévoit de convoquer un référendum sur l’inclusion de la lutte contre le changement climatique dans la constitution si un amendement constitutionnel proposé est approuvé par le parlement.

L’Assemblée nationale, contrôlée par le parti centriste de M. Macron, La République en marche, a proposé d’ajouter que la France « assurera la protection de l’environnement et de la biodiversité, en luttant contre le changement climatique ».

Mais les sénateurs – contrôlés par un parti de droite, Les Républicains – se sont opposés au mot « garantie », qui, selon eux, indiquait que les préoccupations environnementales auraient préséance sur d’autres principes constitutionnels tels que la libre entreprise. Bruno Ritayo, leader républicain du Sénat, dénoncer Une formulation qui, a-t-il dit, risque d’introduire « le virus de la décroissance dans notre constitution ».

Le Sénat a proposé une nouvelle version de l’amendement obligeant la France à « prendre des mesures pour protéger l’environnement », mais l’Assemblée nationale s’en est largement tenue à sa rédaction. Après un second rejet par le Sénat lundi, M. Castex a annoncé la fin du processus législatif.

Les militants du climat et les politiciens environnementaux ont rejeté la controverse sur le libellé de l’amendement comme un coup publicitaire et ont déclaré que le gouvernement n’avait jamais tenté de faire un compromis sur l’amendement.

« C’était facile à voir, c’est un jeu de simulation depuis des mois », a déclaré Matthew Orvillen, un législateur qui a quitté le parti de Macron pour rejoindre les Verts en 2019.

groupe environnemental, »Notre code de l’environnementIl a publié une déclaration, la décrivant comme « une réforme constitutionnelle qui a été détournée et minée par des manœuvres politiques depuis le début ».

Le projet de loi sur le climat de Macron a suscité des critiques similaires. Rejetant la mesure comme une approche trop prudente du changement climatique qui favorise les intérêts des entreprises plutôt que des actions ambitieuses, les manifestants sont descendus dans les rues pendant plusieurs week-ends au printemps.

Astor Abel

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