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La France a trouvé une recette pour la croissance avec l’application de santé Doctolib

Au cours de la bataille de la France contre Covid-19, la startup technologique à croissance rapide Doctolib a été mise à l’honneur lorsque le gouvernement a engagé son programme pour aider à mener une campagne nationale de vaccination.

L’entreprise de sept ans était déjà familière à de nombreux Français qui utilisent l’application smartphone bleue et blanche pour réserver des visites avec quelque 300 000 médecins, dentistes et thérapeutes. Valorisé à plus d’un milliard d’euros lors de sa dernière levée de fonds, Doctolib gagne de l’argent en vendant ses services logiciels aux médecins à partir de 129 euros par mois, qui sont gratuits pour les patients.

Doctolib s’est rapidement transformé en un outil inestimable dans une crise nationale – plus des trois quarts des rendez-vous de vaccination ont finalement été réservés via le site, aidant la France à atteindre l’un des niveaux de vaccination les plus élevés d’Europe. Son programme de vidéo-consultation a également permis des millions de rendez-vous virtuels chez le médecin pendant les périodes de confinement.

L’entreprise a de grandes ambitions pour devenir un leader mondial de la e-santé en Europe – pensez à Salesforce pour le cabinet du médecin, ainsi qu’à un système de réservation de patients comme OpenTable pour les restaurants. Avec Doctolib désormais en France, en Allemagne et en Italie, il augmente son chiffre d’affaires d’environ 50 % par an, contre environ 200 millions d’euros actuellement, et prévoit d’embaucher 1 000 personnes l’année prochaine.

La montée en puissance de Doctolib a été un succès surprenant dans un pays où l’État est omniprésent dans le système de santé et où le secteur privé est souvent perçu avec méfiance. Mais cela reflète également une histoire plus large de la France unissant enfin ses travaux sur la modernisation de l’infrastructure technologique qui sous-tend le NHS et le système de santé publique.

Il y a beaucoup à faire. En France, il est encore fréquent que les infirmières hospitalières s’appuient trop sur des dossiers papier, et le manque d’investissement dans la technologie dans le secteur de la santé est chronique dans de nombreux pays, selon l’OCDE de 2015. étudier.

« Il y a beaucoup d’innovation dans les produits pharmaceutiques et les dispositifs médicaux, et historiquement très peu du côté des services logiciels et de la technologie », déclare Stanislas Neukes-Chateau, co-fondateur et PDG de Doctolib. « Nous devons mettre à jour les systèmes existants pour l’ère du cloud et du mobile. »

Depuis 2019, une petite équipe peinant en secret au ministère français de la Santé tente d’aider. Il a développé une stratégie intelligente sur ce que le pays devrait faire pour faciliter l’utilisation de la technologie pour améliorer les soins aux patients et accroître l’efficacité, tout en respectant les valeurs fondamentales telles que l’égalité d’accès aux soins et la confidentialité des données de santé.

Laura Letourneau, fonctionnaire accomplie et pionnière dans la conduite du projet, explique qu’après des années à dépenser de l’argent sur des projets informatiques coûteux tels qu’un système d’enregistrement électronique des patients utilisé par quelques médecins, la France a changé d’approche plutôt que de la considérer comme une plateforme ».

« C’est un peu comme une ville, explique-t-elle. « Nous fixons les règles et construisons des infrastructures comme des routes et des ponts, puis nous comptons sur les autres pour construire des maisons et des bâtiments. »

Létourneau a longtemps étudié comment entraîner le secteur public tentaculaire de la France dans le XXIe siècle et a co-écrit un livre provocateur intitulé Traversons le pays avant que quelqu’un le fasse pour nous. Dans le domaine de la santé, cela signifie que la France crée des choses invisibles et peu attrayantes qui permettent à des entreprises comme Doctolib et bien d’autres de développer des services d’assistance technologique pour les médecins et les patients.

Cela comprend un identifiant unique du patient, un outil d’authentification qui vérifie les informations d’identification des médecins, un dossier patient numérique, un logiciel pour faciliter les prescriptions électroniques et de nombreux travaux de normalisation pour relier différentes bases de données. Ses travaux sont suralimentés par 2 milliards d’euros du plan de relance Covid-19 de la France qui sera publié jusqu’à fin 2023.

L’année prochaine, un nouveau portail patient tant attendu sera lancé, qui les aidera à coordonner leurs soins entre les médecins et à mettre en évidence les applications et services approuvés, tels que l’App Store d’Apple.

Pour une fois, le gouvernement français fait tout cela en étroite collaboration avec le secteur privé. Par exemple, lors du premier confinement, l’équipe Létourneau a créé en seulement trois semaines un système qui connecte les innombrables laboratoires de diagnostic du pays à une base de données nationale afin que les résultats des tests Covid puissent être suivis en temps réel. Avec toutes les règles habituelles suspendues en raison de la crise, ils ont travaillé directement avec trois éditeurs de logiciels.

Une telle coopération est au moins une chose positive qui sort de la pandémie.

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Astor Abel

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