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Internet fait irruption dans l’espace

Par Sophy Caulier

Publié aujourd’hui à 16 h 00, mis à jour à 18 h 45

Le 22 septembre, la Station spatiale internationale (ISS) a rallumé ses propulseurs et a augmenté de quatorze kilomètres. Ce n’était pas pour changer la route ou le point de vue, mais pour éviter une éventuelle collision avec un morceau d’un lanceur Japonais en orbite depuis 2018. Le choc aurait pu causer des dommages importants à l’ISS, qui se déplace à une vitesse de … 27 500 km / h, dix fois la vitesse d’une balle de fusil.

Il s’agissait de la troisième manœuvre d’évitement opérée par l’ISS depuis le début de l’année. De son côté, l’Agence spatiale européenne (ESA) émet en moyenne deux alertes de risque de collision par jour. En septembre 2019, il a dû détourner son satellite Aeolus (conçu pour mesurer les vents) afin d’éviter une collision avec un satellite de la constellation Starlink de la société californienne SpaceX.

Lire aussi La Station spatiale internationale évite une éventuelle collision avec des débris

Sur les 5 500 satellites actuellement répartis sur les trois orbites (basse, moins de 2 000 km, moyenne entre 2 000 et 36 000 km, haute à 36 000 km), seule la moitié est opérationnelle. En d’autres termes, quelque 2 700 satellites, entiers ou en morceaux, et les débris des lanceurs qui les ont mis en orbite, continuent de tourner dans l’espace. Au vu des projets de lancement à l’ordre du jour pour les années à venir, le risque de collision va se multiplier.

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Offrir le haut débit

L’orbite basse pourrait, en effet, bientôt ressembler à une autoroute les jours de grands départs, alors que les projets de nouvelles constellations se sont multipliés ces dernières années, menaçant l’espace de saturation. Par une nuit claire et loin des sources de lumière, vous avez peut-être vu plusieurs points de lumière se déplacer dans une caravane dans le ciel. C’est probablement une chaîne de satellites Starlink que SpaceX lance à la douzaine deux fois par mois! Selon le cabinet Euroconsult, spécialisé dans le secteur spatial, le nombre de petits satellites (moins de 500 kg) lancés en moyenne chaque année passerait de 181 entre 2010 et 2019 à 1011 d’ici 2029.

Depuis les années 2010, l’espace a changé d’ère. Ce n’est plus la seule préoccupation des gouvernements, des agences spatiales, des organisations internationales ou des fabricants qui fabriquent pour le compte de précédents. La miniaturisation et les innovations technologiques, la baisse des coûts, tant de fabrication des satellites que de leur lancement, ont permis aux entreprises privées – SpaceX et Amazon en tête – de lancer de gigantesques projets de constellations de petits satellites pour donner accès. Internet haut débit vers les régions les plus reculées de la planète. Ces projets sont portés par la transformation numérique de toutes les activités professionnelles et par la demande du grand public d’avoir des vitesses toujours plus grandes pour être connecté partout et à tout moment.

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Cunégonde Lestrange

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