Greenpeace prévient que TotalEnergies réduit son empreinte carbone
2 novembre (Reuters) – Le français Greenpeace a déclaré mercredi que Total Energy Inc. (TTEF.PA) Il avait considérablement sous-estimé ses émissions de carbone en 2019, qui, selon lui, étaient près de quatre fois plus élevées que ce qu’avait annoncé la major pétrolière.
En tant que l’un des plus grands producteurs mondiaux de pétrole et de gaz, la société française tente de se renommer en se diversifiant dans les énergies renouvelables à croissance rapide et en mettant l’accent sur l’abandon des activités axées sur les hydrocarbures, ce qui conduit à des accusations de « blanchiment vert ».
Critiquant le manque de transparence, Greenpeace France a déclaré que les activités principales de TotalEnergies ont produit environ 1,64 milliard de tonnes d’équivalent dioxyde de carbone en 2019, contre les 455 millions que l’entreprise a déclarés dans son bilan carbone.
Le groupe de campagne, qui a noté qu’il utilisait 2019 comme référence pour éviter tout biais lié à la pandémie de COVID-19, a déclaré qu’il avait basé ses propres calculs sur des données de production et de commerce accessibles au public.
Total Energy n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire de Reuters.
« Les chiffres de Greenpeace sont fictifs (…) qui comptabilisent plusieurs fois les mêmes émissions et remettent en question la façon dont nous calculons nos émissions de CO2. Nous contredisons totalement leur analyse », a déclaré l’entreprise à la télévision France 2.
Greenpeace France affirme que l’entreprise a fourni peu de détails sur son approche et a exclu plusieurs catégories identifiées dans le protocole sur les gaz à effet de serre.
« S’il est impossible de savoir quels volumes TotalEnergies réduit ou exclut de son reporting, force est de constater que le groupe sous-estime significativement la fourchette des 3 reportings », a-t-elle déclaré, évoquant les émissions indirectes tout au long de la chaîne de valeur.
L’organisation environnementale a ajouté que les chiffres des émissions de carbone de l’entreprise étaient « nettement inférieurs » à ceux d’autres géants de l’énergie tels que Shell. (hasard)qui a déclaré environ 1,67 milliard de tonnes d’équivalent dioxyde de carbone cette année-là.
Total Energy, qui s’est engagé à atteindre le « net zéro » d’ici 2050, a été critiqué par des militants du climat et certains investisseurs pour avoir poursuivi ses investissements dans des projets pétroliers et gaziers malgré ses ambitions vertes.
« A la lumière de cette nouvelle estimation (…), ces objectifs semblent totalement irréalistes », a déclaré François Chartier, militant pétrolier de l’organisation française Greenpeace, dans un communiqué.
L’organisation a fait référence au projet d’oléoduc de pétrole brut d’Afrique de l’Est et à son projet de gaz naturel liquéfié au Mozambique, qu’elle a qualifié de « bombes climatiques ».
En septembre, les villes de Paris et de New York ont rejoint une coalition d’associations et de collectivités qui poursuivent TotalEnergies pour ne pas avoir suffisamment lutté contre le changement climatique.
(rapports de Juliette Portala). Montage par Tassilo Hamel et Josie Kao
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