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France : L’inflation augmente mais les pressions sous-jacentes se stabilisent | Exploser, exploser

L’inflation approche d’un pic

Ces données peuvent être l’une des premières indications que nous approchons du pic d’inflation. Nous pensons que le pic sera atteint au troisième trimestre et que l’inflation commencera à baisser au quatrième trimestre. En fait, même si les prix de l’énergie restent élevés, la contribution de l’énergie à l’inflation devrait diminuer à partir d’octobre, l’évolution des prix étant comparée à la période où les prix de l’énergie ont déjà commencé à augmenter. Cette situation devrait se poursuivre tout au long de l’hiver et du printemps 2023. Toutefois, cette baisse de la contribution de l’énergie à l’inflation serait plus lente en France que dans les autres pays européens en raison des actions gouvernementales (bouclier tarifaire, limitation de la hausse des prix de l’électricité, réduction à la pompe) a permis à la hausse des prix de l’énergie en 2021-22 d’être beaucoup plus douce en France que dans les autres pays. L’Institut national de la statistique et de la statistique (INSEE) estime que l’inflation aurait pu augmenter de 1,5 à 2,0 points chaque mois si ces mesures n’avaient pas été mises en place. Cela signifie que l’inflation baissera plus progressivement en France que dans les pays voisins. Par ailleurs, le profil de l’inflation pour 2023 dépendra largement de la poursuite ou non des mesures de soutien aux familles. Compte tenu de la nouvelle composition de l’Assemblée nationale, ces mesures pourraient ne pas être prolongées, ce qui conduira à une inflation plus élevée en France que partout ailleurs en Europe en 2023.

Les prix de l’énergie ne sont pas la seule raison pour laquelle nous croyons que l’inflation diminuera graduellement à partir du quatrième trimestre. Les pressions inflationnistes générales devraient également s’atténuer en raison du fort ralentissement attendu de l’économie française. En effet, la demande des consommateurs est déjà loin d’être dynamique et semble vouée à baisser dans les mois à venir en raison de la perte de pouvoir d’achat liée à l’inflation et à la baisse de confiance. Certes, après la contraction de la consommation au premier trimestre 2022, une légère reprise est attendue au deuxième trimestre. De fait, on constate que certains indicateurs se sont légèrement redressés, notamment la consommation de biens en volume par les ménages, qui a augmenté de 0,7% sur un mois en mai après cinq mois de baisse, selon les données publiées par l’Institut national de la statistique et de la statistique. (INSEE). ). Cette hausse est principalement due à l’habillement et au textile (+15,1 % sur le mois) et a été causée par un temps particulièrement chaud en mai qui a conduit à des achats anticipés durant l’été. Par rapport à mai 2021, la consommation de biens est toujours inférieure de 3,4 %, ce qui s’explique principalement par le basculement de la consommation vers les services en 2022 après la levée des restrictions Covid. Mais c’est aussi le signe d’un ralentissement de la demande globale des consommateurs, la consommation de biens ayant désormais baissé de 1,8 % par rapport à son niveau d’avant la pandémie.

Dans l’ensemble, le quatrième trimestre de 2022 et le premier trimestre de 2023 devraient être plus difficiles pour l’activité économique et susceptibles de voir une contraction du PIB. Un ralentissement de l’économie devrait modérer l’inflation. Nous anticipons une inflation proche de 6% en fin d’année et autour de 3% pour la moyenne 2023.

Astor Abel

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