EN DIRECT – Affaire de « tapping »: Nicolas Sarkozy devant le tribunal pour son procès pour corruption
PROCÈS – Nicolas Sarkozy comparaît dès lundi à Paris dans l’affaire dite « d’écoute », avec son avocat Thierry Herzog et l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert. Il risque dix ans de prison pour corruption et trafic d’influence.
– La rédaction du LCI
Pour la première fois sous la Ve République, un ancien président de la République est jugé pour corruption. A partir de ce lundi 23 novembre, Nicolas Sarkozy apparaît dans l’affaire dite « d’écoute », avec son avocat Thierry Herzog et l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert. Programmé jusqu’au 10 décembre, le procès est soumis aux aléas de l’épidémie de Covid-19 et d’une demande de renvoi déposée par Gilbert Azibert, 73 ans, pour des raisons médicales.
Nicolas Sarkozy est « concentré, combatif et déterminé », a déclaré à LCI l’entourage de l’ancien chef de l’Etat à la veille de ce grand rendez-vous judiciaire. «Ce n’est pas une confrontation, ce n’est pas un combat contre les juges ni un combat politique mais le combat pour la vérité. Nicolas Sarkozy a toujours été respectueux de l’institution judiciaire. La seule chose qui lui importe, c’est la vérité . «
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TRIBUNAL
L’ancien chef de l’Etat vient d’arriver au tribunal correctionnel de Paris.
TRIBUNAL
Me Thierry Herzog, avocat de Nicolas Sarkozy et ami de longue date, est arrivé au tribunal correctionnel de Paris.
Nous faisons le point
Sans précédent dans l’histoire de la Ve République, le procès de Nicolas Sarkozy s’ouvre ce lundi dans l’affaire des écoutes téléphoniques. L’ancien chef de l’Etat apparaît notamment aux côtés de son avocat, Me Thierry Herzog.
Procès Sarkozy: que contiennent les fameuses écoutes téléphoniques?
SARKOZY
L’ancien président devrait arriver dans quelques minutes au tribunal correctionnel de Paris. Son audience devrait débuter à 13h30
Il pouvait être renvoyé à la demande de Gilbert Azibert, 73 ans, pour des raisons médicales.
BIENVENUE
Bonjour à tous, bienvenue sur ce direct dédié au procès de Nicolas Sarkozy, qui comparaît à partir de ce lundi dans l’affaire des « écoutes clandestines ». Un événement sans précédent dans l’histoire de la Cinquième République.
«Paul Bismuth»
L’affaire des «écoutes clandestines» trouve son origine dans un autre dossier juridique qui menace Nicolas Sarkozy: les soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Dans cette affaire, les juges avaient décidé en septembre 2013 de placer l’ancien président de la République mis sur écoute et découvert, début 2014, qu’il utilisait une ligne secrète, sous le pseudonyme de «Paul Bismuth», pour communiquer avec son avocat Thierry Herzog .
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Selon le parquet, certaines de leurs conversations ont révélé l’existence d’un pacte de corruption. Nicolas Sarkozy aurait, par l’intermédiaire de son avocat, envisagé de donner un «coup de pouce» à Gilbert Azibert pour l’aider à décrocher un emploi à Monaco qu’il convoitait (et qu’il n’a jamais obtenu). En contrepartie, ce haut magistrat aurait fourni des informations couvertes par le secret sur une procédure engagée par l’ancien chef de l’Etat devant la Cour de cassation en marge de l’affaire Bettencourt et aurait tenté d’influencer ses collègues.
Dans les conversations fleuries avec son avocat, l’ex-président s’est engagé à intervenir en faveur de Gilbert Azibert. Quelques jours plus tard, il a finalement déclaré qu’il avait renoncé à faire « approche » avec les autorités monégasques. Pour les enquêteurs, le revirement pourrait provenir de la découverte par les deux hommes que leurs téléphones non officiels étaient sur écoute.
Il risque dix ans de prison
Nicolas Sarkozy n’a cessé de dénoncer une instrumentalisation politique de la justice, multipliant les recours. La validation de l’écoute clandestine en mars 2016 par la plus haute juridiction judiciaire avait été une défaite majeure pour l’ancien président, qui considère que la transcription des échanges entre un avocat et son client est illégale. Cette question sera à nouveau vivement débattue dès le début du procès.
Une enquête contestée du parquet national financier (PNF) risque également d’enflammer les débats: clôturée sans suite en 2019, près de six ans après son ouverture, elle visait à identifier les « taupe » qui aurait informé Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog que leur lignée « Bismuth » était « branché ».
Retiré de la politique depuis sa défaite à la primaire de droite fin 2016, Nicolas Sarkozy encourt dix ans de prison et un million d’euros d’amende pour corruption et trafic d’influence, à l’instar de ses co-accusés – jugés par ailleurs pour violation du secret professionnel .
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