EDF grimpe, spéculation sur un accord entre Paris et Bruxelles
EDF GRIMPE, SPÉCULATIONS SUR UN ACCORD ENTRE PARIS ET BRUXELLES
PARIS (Reuters) – EDF a sauté à la Bourse de Paris vendredi après que la presse ait annoncé qu’un accord entre le gouvernement français et la Commission européenne est sur le point d’être conclu sur la restructuration de l’électricien et la réforme de la tarification du nucléaire.
L’action EDF gagne 9,06% à 12,76 euros vers 12h15, la plus forte hausse de l’indice européen Stoxx 600, quasiment à l’équilibre (+ 0,09%).
Les Echos et Libération, citant plusieurs sources, font état de progrès significatifs dans les discussions entre la France et l’Union européenne sur la réforme nucléaire.
Selon un article de Libération publié jeudi, le projet scindé d’EDF intitulé «Hercule», visant à séparer ses activités nucléaires et renouvelables, aurait été ratifié mercredi par l’Elysée ainsi que la réforme du tarif de vente de l’électricité nucléaire.
Contacté par Reuters, l’Elysée a indiqué que le dossier de réforme du FED n’était pas encore clos et restait en discussion.
Les concurrents d’EDF lui achètent actuellement de l’électricité au prix de 42 euros le mégawattheure (MWh) pour approvisionner leurs propres clients, montant que le groupe juge trop faible.
Une nouvelle réglementation devrait permettre à EDF de vendre sa production entre 45 et 50 euros, indique une source citée par Les Echos.
Pour les analystes de Citi, la fourchette de prix avancée par le journal économique ne serait pas surprenante étant donné que la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a estimé le coût de production du parc nucléaire existant d’EDF à 48 euros au mégawattheure.
Les analystes de Citi portent la probabilité de mise en œuvre de la réforme à 50% avec un scénario supposant une augmentation de prix de six euros / MWh. Ils relèvent leur objectif de cours sur EDF à 14,90 euros contre 12,30 euros précédemment et restent à l’achat.
Les analystes estiment qu’une augmentation d’un euro par mégawattheure du prix de vente aurait un impact positif d’environ un euro par action sur la valorisation du groupe.
(Laetitia Volga avec Michel Rose, édité par Jean-Michel Bélot)