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Donald Trump laisse désormais la porte ouverte à une candidature en 2024

Donald Trump lors d'une téléconférence à la Maison Blanche le 26 novembre.

Chaque jour un peu plus seul dans sa croisade pour contester la victoire de Joe Biden, le président sortant Donald Trump parle désormais ouvertement de la possibilité d’être à nouveau candidat à la présidence en 2024.

«Ces quatre années ont été fantastiques. Nous essayons de faire quatre ans de plus. Sinon, je te verrai dans quatre ans », a-t-il déclaré mardi 1est Soirée de décembre, lors d’une fête de Noël à la Maison Blanche. L’événement, auquel ont participé des responsables du Parti républicain, n’a pas été ouvert à la presse mais une vidéo de son discours a circulé peu de temps après.

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Accusations répétées de fraude non fondées

Près d’un mois après les élections du 3 novembre, Donald Trump refuse toujours d’admettre sa défaite face à Joe Biden. Reclus à la Maison Blanche, il limite au maximum ses apparitions publiques, se contentant, par voie de communication présidentielle, de tweets de colère sur une prétendue fraude électorale, qu’aucun élément concret n’accrédite.

Dans une étrange vidéo diffusée mercredi après-midi, le président a répété, sans fournir de nouvelles informations, ses accusations infondées. Dans ce discours parfois confus, qu’il affirme, l’air très sérieux, qu’il pourrait être  » Le plus important «  de sa carrière politique, se dit-il « Déterminé à protéger le système électoral ». Sa version longue, postée sur Facebook, dure 46 minutes.

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Mardi, le ministre de la Justice Bill Barr a été extrêmement clair sur ce sujet. « A ce stade, nous n’avons pas vu de fraude à une échelle susceptible de modifier le résultat de l’élection », a lancé cet ultra-conservateur, dont les propos ont marqué les esprits d’autant plus qu’il fait partie de la garde rapprochée du président.

Un pari remporté par Grover Cleveland

Selon NBC, Donald Trump a discuté avec des proches de la possibilité d’annoncer le lancement de sa campagne pour 2024 le 20 janvier, jour de la prestation de serment de Joe Biden, à laquelle il n’assisterait donc pas. L’ancien homme d’affaires dit qu’il est un peu superstitieux. En 2017, il a fait déposer le dossier pour une nouvelle candidature en 2020 à partir du 20 janvier, jour de sa prise de fonction.

Fidèle à son sens de la provocation, il pourrait aussi en profiter pour utiliser une recette qu’il affectionne particulièrement: la contre-programmation. Plusieurs fois au cours de son mandat, il a boycotté le dîner de l’Association des correspondants de la Maison Blanche et organisé un rassemblement de campagne le même soir.

Une annonce de candidature pour 2024 lui permettrait bien entendu de rester au centre du jeu à court terme. Mais la route sera semée d’embûches. A partir du 20 janvier, il deviendra « Ex-président » et l’équation changera radicalement. La peur qu’il inspire aux élus républicains et l’attention médiatique dont il jouit (et dont il aspire) diminueront considérablement. Cependant, comme il nous le rappelle avec des tweets, Donald Trump n’a pas subi la déroute dans les sondages que certains l’avaient prédit et peut revendiquer une base solide de supporters.

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En théorie, rien ne l’empêche de tenter à nouveau sa chance en 2024. La Constitution américaine interdit de prendre plus de deux mandats, mais en rendre deux non consécutifs est une possibilité. Un seul homme a réussi ce pari: Grover Cleveland, à la fin du XIXe siècle. Élu en 1884, il est vaincu en 1888, puis réélu en 1892. Il est, dans les livres d’histoire, aussi bien le 22e et le 24e Le président des Etats-Unis. Grover Cleveland avait 56 ans au début de son deuxième mandat. Donald Trump en aurait 78.

Le monde avec l’AFP

Lothaire Hébert

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