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Des otages de jihadistes au Mali, de la Française Sophie Pétronin et de l’opposante politique Soumaïla Cissé ont été libérés

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Photo non datée et localisée de l'humanitaire française Sophie Pétronin, enlevée à Gao (nord du Mali) par des hommes armés le 24 décembre 2016.

Pour les nouvelles autorités maliennes, nées il y a à peine deux mois d’un léger coup d’État, il s’agit d’un succès d’affichage sans pareil. Sophie Pétronin, le dernier otage français au monde, Soumaïla Cissé, l’une des principales figures politiques du pays, ainsi que deux Italiens, Nicola Chiacchio et son père Pier Luigi Maccalli, ont été libérés jeudi 8 octobre. Les quatre otages étaient détenus par Jamaat Nosrat al-Islam wal-Mouslimin, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), la principale alliance djihadiste au Sahel liée à al-Qaida.

L’annonce de ces sorties est intervenue jeudi soir depuis Bamako, puis a été rapidement confirmée par l’Elysée qui a déclaré avoir « Appris avec un immense soulagement » la libération de ce travailleur humanitaire [Sophie Pétronin] et en « Remercie particulièrement les autorités maliennes ».

Depuis dimanche et la révélation que des dizaines de prisonniers djihadistes – 206 selon GSIM par la chaîne Tadayit sur le réseau Telegram – venaient d’être libérés, pour ensuite être transportés entre Tessalit au nord du Mali et Niono au centre, le bruit d’une réapparition imminente de Sophie Pétronin, kidnappée à Gao le 24 décembre 2016, et Soumaïla Cissé, enlevée le 25 mars 2020 dans la région de Niafunké alors qu’il faisait campagne pour les législatives, ne fait qu’amplifier.

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Alors que les autres prisonniers retrouvaient leur liberté, les deux familles attendirent, anxieuses et prudentes, un moment qui ne cessait d’être désiré. Depuis les deux enlèvements respectifs, chacun s’était convaincu, à tort ou à raison, de devoir lutter contre une raison d’État qui prolongerait la détention de l’être cher. Avant l’arrivée de la livraison des retrouvailles, Sébastien Chadaud-Pétronin, parti de toute urgence mardi pour un nouveau voyage à Bamako, a, à plusieurs reprises, accusé les autorités françaises de « Sacrifice » sa mère, une dame aujourd’hui âgée de 75 ans que les vidéos transmises par ses ravisseurs montraient très affligée, par leur « Refus de négocier ».

Preuve de vie

La famille de Soumaïla Cissé, de sang d’homme politique, a longtemps remis en cause la volonté de l’ancien pouvoir de Bamako de libérer son premier adversaire, un homme de 70 ans, nécessitant des injections d’insuline régulières. Jamais les groupes djihadistes n’ont eu entre les mains une personnalité d’une telle stature nationale, un chef d’État potentiel après avoir échoué trois fois au second tour de l’élection présidentielle.

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Astor Abel

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