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contre l’islamisme, Macron promet des « actions immédiates »

Lors du Conseil de défense de dimanche soir, le président de la République a prononcé un discours ferme, deux jours après l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine.

Après une journée d’hommage populaire à Samuel Paty, l’enseignant brutalement assassiné vendredi à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), un conseil de défense s’est tenu à l’Elysée en début de soirée. Pendant 2h30, Emmanuel Macron a rencontré six ministres et le procureur antiterroriste Jean-François Ricard afin d’engager des «actions immédiates» contre les islamistes mais aussi contre ceux qui partagent des messages de haine contre la République.

80 chèques à partir du lundi

Le président de la République a demandé au ministère de l’Intérieur de « renforcer la sécurité des écoles dès le début » des vacances de la Toussaint. Une manière de répondre aux nombreuses voix, dont celle de son prédécesseur sur notre antenne, qui appellent à une meilleure protection des enseignants.

Il voulait également s’assurer «que le retour d’information» sur les incidents dans les écoles «soit bien organisé» au sein de l’Éducation nationale et ait bien eu lieu pour le professeur de Conflans.

Face aux nombreux messages justifiant ou célébrant l’action du terroriste, l’exécutif entend frapper fort. A partir de lundi, 80 auteurs de ces messages seront contrôlés par la police.

« Ces messages donneront lieu à partir de lundi à des actions de la police en fonction des lieux où vivent les personnes qui délivrent ce genre de message », précisent des sources concordantes à BFMTV.

L’Elysée a également promis la mise en place d’un « contre-discours » avec des mots inexacts ou de la propagande radicalisée, citant l’exemple du discours d’Emmanuel Macron aux Mureaux qui a été « induit en erreur » dans certains pays pour le moment comme une « croisade anti-musulmane » .

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Schiappa dans les locaux de Pharos

Dans le même temps, Marlène Schiappa a indiqué samedi qu’elle se rendrait lundi dans les locaux de Pharos (plateforme d’harmonisation, d’analyse, de recoupement et d’orientation des rapports). Mardi, le sous-ministre en charge de la Citoyenneté réunira ensuite les patrons des réseaux sociaux, afin de lutter contre la diffusion de ces messages, dont certains sont dans l’apologie du terrorisme.

Dès la semaine prochaine, Eric Dupond-Moretti et Gérald Darmanin seront en charge de la mise en œuvre d’un plan d’action contre «les structures, les associations et les personnes proches des milieux radicalisés», affirme également l’Élysée à BFMTV.

Une liste d’associations fera l’objet de «mesures appropriées» après vérifications, dans l’attente du projet de loi contre l’islam radical qui devrait étendre les motifs de dissolution des associations. L’Elysée n’a pas précisé si le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), l’un des mouvements dans le viseur des services de renseignement, en faisait partie.

Un discours ferme

Des travaux sont également en cours pour l’élaboration du projet de loi visant à « renforcer la laïcité » et à « consolider les principes républicains », présenté le 9 décembre en Conseil des ministres, soit 115 ans après la promulgation de la loi de séparation des Eglises et l’état.

Toujours selon nos sources, le président a tenu à envoyer à ses ministres un discours ferme contre les promoteurs de l’islamisme:

« Les islamistes ne dormiront pas paisiblement en France », a-t-il déclaré, ajoutant que « la peur changera de camp ».

Par Agathe Lambret et Esther Paolini

Astor Abel

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