Centenaire des 24 Heures – 10 voitures qui prouvent que l’imagination n’a pas de limites
24e centenaire – Création personnelle – D’innombrables voitures d’exception ont vu le jour au cours des 100 dernières années depuis les premières 24 heures. Nous mettons ici en évidence 10 des plus remarquables, dont l’apparence et/ou la technologie leur ont valu une place de choix dans l’héritage de la course.
Chenard & Walcker « Tank » premier effort en aérodynamique
Épatez les foules en 1925 avec l’arrivée du « Tank » Chenard & Walker conçu par le talentueux ingénieur Totti qui s’était inspiré du laboratoire Voisin lors du Grand Prix Tour de 1923. La carrosserie est la première preuve que le constructeur s’est concentré sur l’aérodynamisme, une caractéristique particulièrement importante lors de la conduite au Mans. La voiture était dotée de prises d’air chaud pour le moteur de 1,1 litre et d’un pare-brise rétractable dans lequel la vitre était simplement remplacée par une calandre. La longévité de Tank a été remarquable, puisqu’il a été revu en course 12 ans plus tard avec l’haltérophile Charles Rigolot, connu à l’époque comme « l’homme le plus fort du monde ». Photo ci-dessus (#49 & #50)
Profil allemand Adler Tromp
En 1937, la carrosserie épurée d’Adler Trümpf comprend un concept de cabine directement inspiré des cockpits d’avions et une ligne de fuite arrière également fortement influencée par l’aéronautique. Équipées du moteur 1,7 ou 1,5 litre de la « Rennlimusin », les voitures ont prouvé sur la piste que la recherche aérodynamique porte ses fruits. Ils sont revenus l’année suivante, améliorant leurs performances avec des sixième et septième places. Fait amusant : En 1937, la passionnée de voitures française Anne-Cécile Rose-Etter entre dans la course, en partenariat avec Huschke von Hanstein, futur directeur de course de Porsche. Photo ci-dessus (#33)
Simca Gordini 5
Amédée Gordini se fait connaître en 1937 en dessinant la Simca 5, symbole des premiers congés payés, construite en Italie pour Fiat par Dante Giaccosa. Connue sous le nom de « Topolino » de l’autre côté des Alpes, la voiture à la carrosserie simple pouvait atteindre une moyenne de 82 km/h (85 en 1938) en 24 heures, soit une vitesse de pointe de 125 km/h. h. Moteur de 570 cm3 Fait amusant : C’est à cause d’un financement si maigre que Gordini a réussi que 20 ans plus tard, lors de la restauration de la voiture, on a découvert que le sol n’était rien d’autre qu’une planche à dessin aux proportions parfaites. Photo ci-dessus (n°59)
Deltries, DE pour le diesel
Le moteur diesel a fait ses débuts aux 24 Heures (sur le tout nouveau circuit) après la reprise des courses en 1949. La technologie avait été largement vue dans les camions américains GMC depuis le débarquement de Normandie, et les frères Delétreez ont décidé de l’essayer dans un voiture de course. L’idée s’est avérée être une bonne idée : un moteur six cylindres de 4,4 litres qui a duré 20 heures, et n’est tombé en panne qu’après avoir manqué de… carburant ! Le véhicule à moteur diesel respecte l’arrêté ministériel du 5 février 1947 malgré sa consommation notable inférieure à dix litres aux 100 kilomètres. Photo ci-dessus (n° 5)
Le Peugeot CD Lion prend ses ailes
CD Peugeot est né de la rupture survenue il y a deux ans entre Charles Deutsch et René Bonnet qui, après avoir tout gagné pendant 15 ans avec leurs fameuses DB, ont choisi de se séparer. Deutsche reste fidèle à Peugeot-Citroën-Panhard et Bonnet rejoint Renault. Alors que les CD de 1962 étaient résolument traditionnels (ils ont même remporté le Performance Index), les CD3 de 1964 frappent par leur modernité. Aerodynamics Deutsch a donné au coupé des lignes très futuristes et l’a équipé d’ailerons de requin arrière pour une stabilité à vitesse maximale sur la ligne droite de Mulsanne. Cet effort aérodynamique a grandement amélioré la stabilité directionnelle des voitures, mais malheureusement, le CD Peugeot n’a pas dépassé le milieu de la course. Image ci-dessus (#45)
Costin Nathan en bois
La mini-voiture Hillman Imp de 997 cm3 de Costin Nathan a attiré beaucoup d’attention aux 24 Heures de 1967. Roger Nathan a invité l’aérodynamicien britannique Frank Kosten à concevoir un coupé. Costin a choisi l’option la moins onéreuse de produire une structure de coque à base de contreplaqué, une technologie de contreplaqué collé dont les qualités sont proches de celles du métal léger. Deux roulements tubulaires fixés aux extrémités de la coque montaient le moteur, les essieux avant et arrière, la suspension, le volant et le radiateur. Le petit coupé bleu clair a dominé Le Mans, mais n’a atteint que la quatrième heure. Image ci-dessus (#45)
Oiseau Chaparral au Texas
Autre offerte aux 24 Heures 1967, la Chaparral 2F se vantait d’un aileron massif réglable pour augmenter l’appui en ligne droite, ou il pouvait être incliné dans les virages via une pédale qui remplaçait l’embrayage (rendu inutile par une transmission automatique). C’était une sorte d ‘ »ailes » d’un prototype nommé d’après un oiseau coureur des régions désertiques. Après s’être qualifiée à la deuxième place, la voiture commune de Phil Hill et Mike Spence est restée dans le groupe de tête jusqu’à ce qu’elle soit contrainte à l’abandon. Mais la révolution du spoiler était en marche au Mans comme en Formule 1, même s’il faudra attendre 1972 pour que le premier prototype équipé d’un spoiler remporte les 24 Heures (Matra piloté par Henri Pescarolo et Graham Hill. Photo ci-dessus (n° 7)
Ford Torino, NASCAR et les 24 Heures
Les 24 Heures de 1976 ont été un moment spécial dans l’histoire des courses américaines. En l’honneur du bicentenaire de la déclaration d’indépendance, deux voitures NASCAR ont démarré cette année-là, dont la Ford Torino partagée par Dick Hutcherson (troisième en 1966 avec une Ford Mk2), Dick Brooks et le pilote français Marcel Mignot (retraité) . D’une manière ou d’une autre, la voiture est antérieure au 56e garage du prochain 100e anniversaire qui sera occupé par Hendrick Motorsports, l’équipe la plus gagnante de l’histoire du championnat américain. Fait amusant : Turin est devenu célèbre au milieu des années 1970 grâce à la version rouge et blanche qui figurait en bonne place à la télévision Starsky et Hutchet a retrouvé un peu la vedette dans le thriller de Clint Eastwood en 2008 Gran Torino. Image ci-dessus (#90)
Premières 24 heures en McLaren F1 GTR et première victoire
Présentée au Grand Prix de Monaco 1992, la F1 a été la première voiture de route de McLaren. Conçue sous la supervision de l’ingénieur sud-africain Gordon Murray, l’un des esprits les plus inspirants de la Formule 1, la voiture possédait de nombreuses caractéristiques uniques, notamment trois sièges avant avec une position de conduite où le siège du milieu est avancé. Pour une utilisation sur route, trois points de bagages ont été prévus, dont deux devant les passages de roues arrière. Son originalité et ses performances lui ont valu une place aux 24 Heures 1995 qui se sont soldées par une victoire surprise sous une averse. La voiture figurait régulièrement dans le top cinq du classement général jusqu’à sa dernière apparition en 1998. Photo ci-dessus (n°59)
Nissan Delta Wing, monoplace jusqu’à 24 heures
Premier occupant du Garage 56 réservé à un prototype innovant hors compétition, la DeltaWing était initialement une monoplace destinée à l’IndyCar en 2010. Sans preneur, la voiture a été transformée en prototype biplace grâce à plusieurs grands noms du sport automobile. : le starter Chip Ganassi (futur vainqueur LMGTE Pro avec Ford en 2016), l’écurie All American Racers de Dan Gurney (vainqueur des 24 Heures 1967), Don Panoz (pionnier de la renaissance de l’endurance au milieu des années 1990) ainsi ainsi que Nissan. Après le restylage de la Nissan DeltaWing, la voiture était destinée à prouver sa compétitivité à la moitié de la force de ses adversaires en misant sur la différence de poids et les prouesses aérodynamiques. Confiée à l’Ecossais Marino Franchitti, au Japonais Satoshi Motoyama et à l’Allemand Michael Krumm, la DeltaWing s’est suffisamment bien comportée pour rouler dans le plateau LMP2, mais a été anéantie samedi soir après un contact avec Toyota, l’année du retour de la marque au Mans. . photo ci-dessus (#0)
PHOTOS (Copyright – ACO / ARCHIVES) : LE MANS (SARTHE, FRANCE), CIRCUIT DES 24 HEURES, 1925-2012 24 HEURES DU MANS.