Biélorussie : la France ne reconnaît pas les résultats du vote supposé lors du référendum (28 février 2022)
La France, comme ses partenaires européens, n’a pas reconnu les résultats des élections présidentielles frauduleuses du 9 août 2020 en Biélorussie. La France ne reconnaît pas non plus les résultats du prétendu scrutin du référendum qui s’est déroulé du 22 au 27 février dans ce pays.
Le vote – qui s’est déroulé dans des conditions de répression et d’intimidation violentes sans précédent en Europe depuis des décennies et à un moment où la Biélorussie a mis son territoire à la disposition de l’invasion russe de l’Ukraine – n’a fourni aucune des conditions nécessaires pour garantir l’expression libre et démocratique du choix du peuple biélorusse et a représenté une nouvelle étape dans la subordination de la Biélorussie.
La France ne considère pas que le projet de constitution proposé, rédigé dans la plus grande ambiguïté et sans concertation avec l’opposition démocratique, reflète les aspirations légitimes exprimées par les citoyens de Biélorussie depuis l’été 2020, qui réclament légitimement l’instauration et la reconnaissance de la démocratie dans leur pays. Droits fondamentaux.
La France est aussi particulièrement préoccupée par la suppression des références à l’objectif de neutralité de la Biélorussie et à la dénucléarisation de son territoire. Cette réforme crée une nouvelle source d’instabilité et d’incertitude pour la sécurité du continent européen, au moment même où se déroule une crise majeure due à l’agression militaire russe contre l’Ukraine, qui n’a aucune justification acceptable et dans laquelle la Biélorussie est désormais directement impliquée. Avec nos partenaires de l’OTAN, nous nous réservons le droit de prendre les mesures nécessaires pour nous adapter à cette nouvelle situation stratégique.
Nous restons fermement aux côtés du peuple biélorusse, qui a le droit de choisir l’Europe, la démocratie, la liberté et la paix.