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Des océans souterrains sur les lunes d’Uranus?

Les planétologues et exobiologistes savent maintenant queL’Europe , lune de Jupiter, ou Encelade, lune de Saturne, abritent des océans sombres sous leur croûte glacée. Maintenant c’est vers autres satellites, ceux d’Uranus, que leurs yeux sont tournés. En effet, les chercheurs soupçonnent que des masses d’eau souterraine se cachent sous la calotte glaciaire de plusieurs lunes de la septième planète de notre système solaire.

Uranus a 27 lunes au total, mais cinq d’entre elles sont particulièrement grandes: Titania, Oberon, Umbriel, Ariel et Miranda. De quoi en faire d’excellents candidats pour une exploration plus approfondie, dans le cadre de notre quête de vie extraterrestre. Nous devons jusqu’à présent à Voyager 2 les meilleures photos de ces lunes, prises lorsque la sonde a survolé la géante gazeuse en 1986. À ce jour, Voyager est également la seule machine à avoir approché Uranus de si près.

Images des principales lunes d’Uranus capturées par Voyager 2 le 24 janvier 1986. Crédits: NASA / JPL-Caltech / Ted Stryk

Cryovolcanisme

C’est donc en étudiant les images envoyées par Voyager 2 que les scientifiques ont constaté la présence d’indices importants d’océans souterrains: à la surface de ces lunes, la roche et la glace, présentes à parts égales, semblaient présenter de nombreux cratères. . Plus révélateur, ils ont remarqué les restes d’une éruption d’eau liquide qui avait gelé en atteignant la surface. Un signe caractéristique du cryovolcanisme, un phénomène qui pourrait résulter de la présence d’un océan souterrain. Enfin, des crêtes, des vallées ou même des plis dans la croûte de ces lunes pourraient être autant de signes d’océans souterrains.

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Dans une nouvelle étude non encore publiée mais présentée à la réunion d’automne 2020 de l’American Geoscience Union (Union géophysique américaine) tenue le 15 décembre 2020, des chercheurs dirigés par Benjamin Weiss, planétologue au Massachusetts Institute of Technology, ont annoncé avoir développé une méthode visant à confirmer, lors de futures missions, l’existence d’océans souterrains sur des mondes comme les lunes d’Uranus.

Il faut imaginer qu’il serait impensable de s’aventurer sur l’un de ces satellites sans avoir la confirmation qu’un océan y est caché, car une telle mission serait coûteuse d’un point de vue financier et en termes d’efforts humains. Mais en calculant l’intensité du champ magnétique qu’Uranus induirait sur l’océan d’une lune, il serait possible d’être sûr d’y trouver cette fameuse masse d’eau.

Champ magnétique induit

Lorsqu’une lune tourne autour d’une planète, le champ magnétique de cette dernière tire sur la lune, la maintenant sur son orbite. Cette traction du champ magnétique génère un courant électrique qui peut créer son propre champ, appelé champ magnétique induit. Ce champ induit serait créé par une couche de fluide électriquement conducteur, comme… un océan souterrain.

« S’il y a de l’eau liquide là-bas et qu’elle est un peu salée comme l’eau de mer sur Terre », a expliqué Benjamin Weiss, « alors il peut être conducteur, ce qui signifie que les courants peuvent le traverser ». Un champ magnétique induit sur l’une de ces lunes serait très différent du champ magnétique d’Uranus s’il était mesuré par un instrument de mesure à sonde à proximité. En 1998, les scientifiques ont utilisé la même technique pour confirmer la présence de l’océan souterrain européen et de l’océan à l’intérieur d’une autre lunes de Jupiter, Callisto.

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Delphine Perrault

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