L’arpenteur d’exoplanètes Ariel franchit une étape majeure
Ariel, la mission de nouvelle génération de l’Agence spatiale européenne pour surveiller la composition chimique des exoplanètes lointaines, a franchi une étape importante après avoir terminé avec succès l’examen préliminaire de la conception de la charge utile (PDR).
L’achèvement réussi de la charge utile PDR représente une étape critique pour Ariel, démontrant que la conception de la charge utile de la mission répond à toutes les spécifications techniques et scientifiques requises, et qu’aucun problème n’a été trouvé pour le lancement prévu en 2029.
La charge utile d’Ariel consistera en un ensemble intégré comprenant le télescope, le spectromètre infrarouge Ariel (AIRS) et le module de système de guidage de précision (FGS), ainsi que l’instrumentation et les services de soutien nécessaires.
L’équipe chargée de la charge utile d’Ariel Consortium a préparé 179 documents techniques et répondu à 364 questions pour une équipe d’experts de l’ESA, qui a évalué la faisabilité, les performances et la robustesse de la conception de la charge utile. L’audit a examiné tous les aspects de la charge utile proposée pour s’assurer que les systèmes conçus répondaient aux exigences techniques, scientifiques et opérationnelles de la mission.
À la suite de cette étape importante, la mission peut maintenant procéder à la charge utile CDR (Critical Design Review) et commencer à fabriquer ses premiers prototypes.
« C’est vraiment une étape importante pour la mission et nous sommes très satisfaits du résultat », déclare Teresa Lovinger, scientifique du projet Ariel de l’ESA. L’équipe de l’ESA, l’équipe chargée de la charge utile d’Ariel Consortium et Airbus ont déployé énormément de travail et d’efforts pour faire de cette étape un succès et la collaboration s’est très bien déroulée. Tous les éléments ont été compilés et évalués et nous savons maintenant que la mission est réalisable et nous pouvons faire la science.
Ariel repérera environ 1 000 exoplanètes, allant des planètes rocheuses aux géantes gazeuses. La mission étudiera la nature de ces exoplanètes, à la fois en tant qu’individus et en tant que populations. Il surveillera également l’activité de leurs stars hôtes.
En utilisant une variété de techniques, Ariel détectera des signes de composants connus dans l’atmosphère de la planète, y compris la vapeur d’eau, le dioxyde de carbone et le méthane. Il révélera également des composés métalliques exotiques pour déchiffrer l’environnement chimique global d’un système stellaire lointain. Pour quelques planètes, Ariel étudiera leurs nuages et surveillera les variations de leur atmosphère à la fois sur des échelles de temps quotidiennes et saisonnières.
Les observations d’Ariel sur ces mondes divers donneront un aperçu des premières étapes de la formation planétaire, de leurs atmosphères et de leur évolution dans le temps. Cela contribuera à notre compréhension de notre système solaire. Les observations jetteront également les bases de recherches futures sur la vie ailleurs dans l’univers et sur des planètes semblables à la Terre.
à propos d’Ariel
Ariel a été sélectionnée comme quatrième mission moyenne (« classe M ») dans le plan Cosmic Vision 2015-25 de l’Agence spatiale européenne en mars 2018. Elle a été certifiée en novembre 2020 et est actuellement en cours de développement.
Ariel est une collaboration entre l’Agence spatiale européenne et le Consortium de la mission Ariel. Le consortium, qui comprend plus de 50 instituts de 16 pays européens, fournira le module de charge utile pour la mission, y compris le télescope à réflexion et les instruments scientifiques associés.
Pendant ce temps, Airbus dirigera le consortium industriel européen qui construit le satellite et fournira son expertise et son soutien à l’ESA et au consortium de la mission Ariel pour le développement du module de charge utile. La NASA et d’autres agences spatiales contribuent également à la charge utile.
L’Agence spatiale européenne fournira le module de service, l’intégration et les tests du modèle de vol de l’engin spatial, en plus d’être responsable du lancement et des opérations. Après le lancement, les opérations seront menées conjointement par l’Agence spatiale européenne et la Fédération.
Caractérisation des exoplanètes par spectroscopie en transmission
Astrobiologie