Le sommet de Paris met l’accent sur le financement climatique pour les pays en développement
Le sommet du New Global Finance Compact qui s’est récemment conclu à Paris, en France, n’a peut-être pas produit de solutions révolutionnaires, mais il a déjà lancé un dialogue critique sur les défis financiers découlant du changement climatique et du développement. Le président français Emmanuel Macron a dirigé le sommet, qui a réuni des dirigeants de pays en développement et européens pour faire face aux problèmes urgents auxquels sont confrontés les pays économiquement défavorisés et vulnérables confrontés à une série de crises interconnectées. Le ministre indien des Finances, Nirmala Sitharaman, a également participé à cette réunion qui pourrait accorder une grande importance à la recherche de solutions pour faire face à l’instabilité financière dans les pays en développement.
Il est très important de comprendre la pertinence du terme « financement climatique ». Fait référence au financement aux niveaux local, national et transnational, à partir de sources publiques et privées et de canaux alternatifs. Ce financement vise à soutenir des actions d’atténuation et d’adaptation pour répondre aux défis posés par le changement climatique. En tant qu’élément de discussion mondial, la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, le Protocole de Kyoto et l’Accord de Paris soulignent la nécessité d’un soutien financier des pays développés, qui disposent de plus de ressources financières, aux pays en développement économiquement moins favorisés et plus vulnérable. Ce qui peut être considéré comme conforme au principe de responsabilité commune mais différenciée et de capacités compétentes (CBDR). Lors de la COP26 de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, de nouveaux engagements ont été annoncés pour fournir une aide financière aux pays en développement dans la poursuite de l’objectif mondial d’adaptation aux impacts du changement climatique.
L’année 2022 n’a pas été facile pour les pays en développement, car des vies ont été gravement touchées par des catastrophes dans le monde telles que des inondations au Pakistan, des cyclones à Vienne et d’autres catastrophes naturelles survenues en Inde. Ce qui a conduit à cette rencontre parisienne.
Plongeons-nous dans les principaux faits saillants et conflits de cette rencontre. En tant que point de discussion essentiel, toutes les crises qui créent des troubles dans les pays en développement ont établi une plate-forme pour repenser la politique mondiale. Les pays en développement sont confrontés à de nombreux défis, notamment la pauvreté, le fardeau croissant de la dette et l’inflation résultant d’événements tels que le conflit entre la Russie et l’Ukraine. En plus de ces obstacles économiques, il existe une demande croissante pour que ces pays passent à des économies à faible émission de carbone, malgré le manque de financement climatique approprié pour soutenir de tels efforts. L’Inde a connu un changement radical dans tous ses secteurs en raison de la pandémie de Covid-19.En tant que pays en développement qui peine à sortir d’un tel choc infectieux, l’Inde peut encore prêter main forte à d’autres pays voisins.
Les dirigeants représentant les pays du Sud l’appellent Banques multilatérales de développement (BMD) Pour surmonter les obstacles transnationaux et allouer davantage de ressources au développement, y compris le financement climatique. Il exhorte les pays en développement à augmenter le financement à des conditions concessionnelles et les subventions pour alléger le fardeau de leur dette, tout en appelant à un allégement de la dette, en particulier pour les pays les moins avancés. Tout en reconnaissant le potentiel des investissements du secteur privé, il souligne l’importance des fonds de développement à long terme en tant que complément nécessaire au financement du secteur privé.
Dans le cadre du sommet, il a annoncé de nombreux projets et programmes de grande envergure tels que l’expansion de la capacité de prêt des économies émergentes, tout en fournissant 200 milliards de dollars supplémentaires. La Banque mondiale a mis en place des dispositions en cas de catastrophe pour suspendre les remboursements de la dette en cas de phénomènes météorologiques violents. Le Fonds monétaire international a révélé son engagement à allouer 100 milliards de dollars en Droits de tirage spéciaux (DTS) pour soutenir les pays faibles. Visant à accroître la part des énergies renouvelables dans le mix électrique du pays, la réunion a annoncé un nouvel accord de partenariat pour la transition énergétique équitable (JETP) d’une valeur de 2,5 milliards d’euros pour le Sénégal. La Zambie a réussi à conclure un accord de restructuration de la dette de 6,3 milliards de dollars, tout en demandant un examen complet des experts mondiaux sur la dette, la nature et le climat. L’Union européenne (UE) a appelé à étendre la couverture mondiale des émissions par le biais de mécanismes de tarification du carbone, une partie des revenus générés allant au financement climatique. Au cours du sommet, il a été annoncé que l’objectif tant attendu de 100 milliards de dollars américains de financement climatique cette année a été atteint. Cet engagement a été initialement pris lors de la quinzième Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques à Copenhague en 2009.
Le financement climatique joue un rôle essentiel dans les efforts d’atténuation et d’adaptation. Pour faire des progrès majeurs dans la réduction des émissions et la lutte contre le changement climatique, des investissements à grande échelle sont nécessaires. Ces investissements sont nécessaires pour mettre en œuvre des mesures d’atténuation qui peuvent réduire efficacement les émissions de gaz à effet de serre. Dans le même temps, le financement climatique est tout aussi important à des fins d’adaptation, car il fournit les ressources financières nécessaires pour aider les pays à s’adapter aux effets néfastes du changement climatique. En allouant un financement adéquat aux initiatives d’adaptation, les communautés peuvent renforcer leur résilience et mettre en œuvre des stratégies pour réduire les risques associés aux changements climatiques. Reconnaissant l’urgence, le rapport 2018 du GIEC souligne l’importance du financement climatique pour atteindre l’objectif ambitieux de limiter l’augmentation moyenne de la température mondiale à moins de 2°C au-dessus des niveaux préindustriels. Un financement adapté au climat est essentiel pour soutenir le développement durable et protéger notre planète pour les générations futures.
En rappelant l’historique de la participation mondiale et indienne à cette finance climatique, on constate qu’elle n’est pas loin de son objectif de développement inclusif. En 2010, lors de la seizième Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, les 194 États membres ont franchi une étape importante en créant le Fonds vert pour le climat (FVC). Le Fonds vert pour le climat est conçu pour aider les pays en développement à relever les défis du changement climatique et les aider à s’orienter vers des voies de développement à faibles émissions et résilientes au changement climatique. Avec son siège à Incheon, en République de Corée, le Fonds vert pour le climat sert de mécanisme financier essentiel pour canaliser les ressources vers l’action climatique dans les pays en développement. S’appuyant sur ces progrès, les délégués de l’ONU au sommet de la COP 27 sont parvenus à un accord pour établir un fonds dédié aux « pertes et dommages ». Ce fonds vise à indemniser les pays les plus vulnérables des pertes subies du fait des catastrophes liées au climat. En répondant à la fois aux besoins d’atténuation et d’adaptation par le biais du Fonds vert pour le climat et en reconnaissant l’importance des «pertes et dommages», un effort mondial est en cours pour soutenir les nations vulnérables dans leurs efforts pour résister au changement climatique et se rétablir.
Tout en vérifiant le contexte indien, la première étape a été la création du Fonds national d’adaptation au changement climatique (NAFCC), qui a été créé en 2015 dans le but de fournir un soutien financier aux efforts d’adaptation au changement climatique dans les États indiens et les territoires de l’Union les plus vulnérables aux impacts négatifs. du changement climatique. Vient ensuite le National Clean Energy Fund, créé en vertu de la loi de finances 2010-11. Cette initiative a été établie sur la recommandation du Comité des affaires économiques du Cabinet (CCEA) dans le but de promouvoir l’adoption de l’énergie propre. Son financement provient principalement de la taxe carbone initiale prélevée sur l’utilisation du charbon par les industries. La gouvernance de cette initiative est supervisée par un groupe interministériel dirigé par le ministre des Finances qui assure la présidence du conseil d’administration. L’objectif principal de cette initiative est de fournir un soutien financier aux activités de recherche et de développement axées sur les technologies innovantes d’énergie propre dans les secteurs des combustibles fossiles et non fossiles. En investissant dans des solutions énergétiques propres de pointe, cette initiative joue un rôle essentiel dans la conduite de la transition vers un avenir durable et sobre en carbone. Et enfin, le Fonds national d’adaptation, qui a été créé en 2014 avec un tas de roupies. 100 crores dont le but est de combler le fossé entre les besoins et les fonds disponibles. Le ministère de l’Environnement, des Forêts et du Changement climatique (MoEF & CC) gère le fonds à cette fin.
Le Sommet reconnaît la grande disparité des contributions des pays au changement climatique et leur capacité à atténuer et à traiter ses effets. Par conséquent, il souligne que les pays développés devraient continuer à jouer leur rôle dans la mobilisation des financements climatiques, en utilisant une série de mesures telles que le soutien aux stratégies nationales et la prise en compte des besoins et priorités spécifiques des pays en développement.