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Samuel Le Bihan en père d’un enfant autiste dans un film poignant

L’acteur « Alex Hugo », qui a eu l’idée de ce film, a mis beaucoup d’éléments personnels, lui-même étant le père d’une fille autiste.

Égoïste et occupé par son travail, un père doit subitement prendre soin de son fils autiste: en Ne t’inquiète pas, je suis là, téléfilm poignant, mais pas en larmes, diffusé lundi 26 octobre sur France 2, Samuel Le Bihan montre la solitude des parents confrontés au handicap, mais aussi les moments drôles et tendres qui marquent leur quotidien.

Caractère de Jonathan, « qui au début a une forme de lâcheté, de faiblesse« , évoluera au contact de son fils Gabriel, 12 ans, atteint d’une forme lourde d’autisme: une fiction dans laquelle l’acteur deAlex Hugo, qui a eu l’idée de ce film, a mis beaucoup d’éléments personnels, lui-même étant le père d’une fille autiste.

L’histoire tourne autour de la consternation du père, qui veut d’abord fuir ses responsabilités en cherchant – en vain – d’autres adultes qui pourraient prendre de front les ennuis de son fils. Elle montre aussi combien il est difficile pour les parents concernés de préserver leur vie professionnelle tout en gérant les crises parfois violentes de leur enfant, ses rendez-vous avec des éducateurs et autres psychomotriciens, et souvent une scolarité à temps partiel.

Mais le réalisateur Pierre Isoard, qui a co-écrit le scénario avec Julien Guérif, montre aussi avec tendresse, et parfois humour, les situations décalées qui découlent du comportement imprévisible de l’enfant, parfaitement interprété par Roman Villedieu. Parfois, le résultat est « drôle, inattendu« , observe Samuel Le Bihan. Lorsque vous êtes parent d’un enfant autiste, »à un moment donné, il faut accepter que l’on n’a pas une vie comme les autres, que l’on n’est pas toujours dans les codes, pas toujours compris« , il insiste.

Loin de l’héroïsme, le personnage de Jonathan est souvent vaincu par le découragement, mais apprendra à se rapprocher de Gabriel, malgré sa différence. Entre père et fils, « on ne sait pas vraiment lequel a le plus besoin de l’autre, lequel est le plus handicapé sur les sentiments« , observe l’acteur, qui a également écrit un roman sur ce thème, Un bonheur que je ne souhaite à personne.

Touchant, le film n’en est pas moins « assez difficile« , reconnaît Pierre Isoard. »C’est une histoire fictive mais on ne peut pas tricher, on ne peut pas dire aux gens ça ‘enfin l’autisme n’est pas si terrible. « Enfin, »il n’y a pas de fin heureuse, mais deux personnages qui se sont rencontrés« , souligne-t-il. La projection du film sera suivie d’un débat animé par Julian Bugier, sur le thème Vivre avec un enfant autiste, avec la participation de Samuel Le Bihan notamment.

Juliette Deforest

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