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Emmanuel Macron choisit le couvre-feu pour tenter d’endiguer la deuxième vague

La France s’apprête à replonger dans l’apnée « Au moins jusqu’à l’été 2021 ». C’est le message qu’Emmanuel Macron a annoncé à ses concitoyens, mercredi 14 octobre, alors que l’épidémie de coronavirus trouve, selon les mots du chef de l’Etat, un « Situation inquiétante » dans tout le pays, avec près de 20 000 nouveaux cas signalés par jour et 32% d’occupation des services de réanimation dans les hôpitaux par des patients atteints de Covid-19. «Nos soignants sont très fatigués (…) Nous n’avons pas de lits d’appoint », a-t-il prévenu, alors que le virus s’est propagé dans tout le pays, empêchant ainsi les transferts de patients entre les régions.

Le temps de l’insouciance, qui s’est ouvert pendant l’été – M. Macron lui-même avait évoqué un « Sorti de la crise », 14 juillet – est maintenant fermé. «Nous sommes dans la deuxième vague. Le virus recircule très rapidement en Europe et dans notre pays », a alerté le locataire de l’Elysée, lors d’un entretien sur TF1 et France 2. Ce qui le conduit, comme en Allemagne ou en Espagne, à imposer des mesures restrictives.

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Pour « Freiner la propagation du virus », et donc « Reprenez le contrôle », le président de la République a annoncé qu’un couvre-feu sera mis en place à partir de samedi, entre 21 heures et 6 heures, en Ile-de-France et dans huit métropoles: Lille, Grenoble, Lyon, Aix-Marseille, Montpellier, Rouen, Toulouse et Saint-Etienne.

Cette mesure de privation de liberté doit durer au moins quatre semaines. Si le Parlement l’autorise, le chef de l’Etat souhaite la prolonger de six semaines, soit jusqu’à 1est Décembre. Des dérogations ne seront possibles que dans certains cas, comme les travailleurs de nuit. En cas de non-respect du couvre-feu, des amendes de 135 euros seront prononcées; ils peuvent s’élever à 1 500 euros en cas de récidive.

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Pas question d’arrêter complètement le pays

Si la mise en place du couvre-feu a été débattue même au sein du gouvernement, Emmanuel Macron a justifié cette mesure par la nécessité de « Réduisez les moments de convivialité » privé, qui sont « Vecteurs d’accélération de virus », tout en permettant la continuité de la vie économique, sociale et éducative.

Les écoles, lycées et universités resteront ouverts, a-t-il déclaré. Il n’est pas question de paralyser complètement le pays, comme ce fut le cas lors de la première vague. Maintenant, « Redéfinir le pays serait disproportionné », a estimé M. Macron, qui veut à tout prix éviter de recourir à cette fin, avec des conséquences jugées désastreuses.

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Astor Abel

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