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Une sonde américaine devrait toucher l’astéroïde Bennu pour prélever un échantillon

Image de la NASA obtenue le 11 août 2020 de la sonde américaine Osiris-Rex descendant vers l'astéroïde Bennu pour prélever un échantillon de la surface de l'astéroïde.

Après quatre ans de voyage et d’observation, la sonde américaine Osiris-Rex doit descendre le 20 octobre à la surface de l’astéroïde Bennu pour prélever des échantillons de son sol, dans l’espoir de les ramener sur Terre et éventuellement de faire la lumière sur la formation du système solaire, a annoncé la NASA jeudi 24 septembre.

L’astéroïde de 490 mètres de diamètre avait été soigneusement choisi pour cette mission car les scientifiques pensaient, sur la base d’observations au télescope, qu’il était recouvert de sable. « Comme une plage », a déclaré Dante Lauretta, de l’Université de l’Arizona, directeur scientifique de la mission lors d’une conférence téléphonique. Une telle surface aurait garanti une opération d’échantillonnage sûre.

Mais en arrivant près du galet à la fin de 2018, des images ont montré qu’il était en fait recouvert de roches. « La surface est rugueuse, robuste, rocheuse », a décrit le scientifique. L’équipe a passé l’année 2019 à cartographier minutieusement la surface pour sélectionner le site le plus sécurisé pour l’échantillonnage: Nightingale Crater.

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« Contact avec le sol pendant cinq à dix secondes »

Dans moins d’un mois, la sonde s’approchera lentement de Bennu, puis déploiera un bras d’échantillonnage et ciblera une zone de huit mètres de diamètre, relativement plate, aussi large que quatre places de parking. « Des années de préparation et de travail acharné de cette équipe se résumeront à ce contact avec le sol pendant cinq à dix secondes », a résumé Mike Moreau, directeur de projet adjoint à la NASA.

En touchant le sol, le robot soufflera de l’azote, ce qui fera voler des grains qui seront ensuite récupérés par le bras d’Osiris-Rex. Le but est de collecter au moins 60 grammes. Selon Mike Moreau, il y a jusqu’à 30% de chances que le bras ne récupère pas suffisamment de matière, par exemple si le contact est sur une grosse pierre au lieu de grains plus fins. Les ingénieurs à plus de 320 millions de kilomètres ne peuvent garantir une précision absolue. Une éventuelle deuxième tentative pourrait avoir lieu en janvier dans un autre cratère.

En mars 2021, Osiris-Rex entamera son long voyage de retour sur Terre. Elle finira par libérer le container contenant les échantillons pour un atterrissage dans le désert de l’Utah, ralenti par un parachute, le 24 septembre 2023.

Avant cela, les Terriens se préparent à analyser des échantillons d’un autre astéroïde, Ryugu, qui a visité la sonde japonaise Hayabusa 2 l’année dernière. Le retour sur terre de cette poussière est prévu le 6 décembre.

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Le monde avec l’AFP

Cunégonde Lestrange

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