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L’opposition tunisienne annonce une alliance contre le président

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Tunisie (AFP) – Un vétéran de l’opposition tunisienne a annoncé mardi la formation d’une nouvelle alliance pour « sauver » le pays d’une crise profonde après l’arrivée au pouvoir du président Kais Saied l’an dernier.

Ahmed Najib Chebbi, 78 ans, un éminent homme politique de gauche qui s’est opposé au régime du dictateur Zine El Abidine Ben Ali, a déclaré que le nouveau Front de salut national vise à unir les forces politiques, à rétablir les processus constitutionnels et démocratiques et à garantir les libertés et les droits en le pays.

« Nous voulons le retour de la légitimité et de la démocratie », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse dans la capitale, Tunis.

Saeed – un ancien professeur de droit qui a été élu en 2019 au milieu de la colère populaire contre la classe politique – le 25 juillet de l’année dernière a limogé le gouvernement, suspendu le parlement et s’est emparé de pouvoirs étendus.

Plus tard, il s’est livré aux pouvoirs du gouvernement et de la législation par décret et a repris le pouvoir judiciaire.

Le Parlement a été dissous le mois dernier, dans un nouveau coup porté au système politique établi après la révolution de 2011 dans ce pays d’Afrique du Nord.

Chebbi s’oppose aux démarches de Saïd, les décrivant comme un « coup d’État ».

La nouvelle alliance est composée de cinq partis politiques, dont l’adversaire de Saïd, le parti d’inspiration islamiste Ennahda, ainsi que de cinq groupes de la société civile comprenant des personnalités politiques indépendantes.

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Chebbi a déclaré que la priorité du front est de sauver une économie détruite par un système politique « corrompu » qui aliène les investisseurs.

Il a ajouté qu’il vise également à impliquer d’autres groupes politiques et personnalités « influentes » avant de lancer un dialogue national sur les réformes afin de « sauver le pays ».

Chebbi a appelé à la formation d’un « gouvernement de salut » pour diriger le pays pendant une « période de transition » avant les nouvelles élections.

La semaine dernière, Saïd s’est attribué le pouvoir de nommer le chef de la commission électorale, une décision qui, selon les critiques, vise à créer un organe électoral fictif avant un référendum de juillet sur les réformes constitutionnelles et des élections législatives prévues en décembre.

Le mois dernier, Saïd a également inauguré un conseil de juges « temporaire » pour remplacer un chien de garde indépendant qu’il a aboli lorsqu’il s’est emparé de pouvoirs étendus sur le système judiciaire.

De nombreux Tunisiens ont salué la prise de pouvoir de Saïd l’année dernière, fatigués du système politique post-révolutionnaire souvent dans l’impasse.

Mais un groupe croissant de critiques disent qu’il a ramené le pays sur une voie dangereuse vers l’autoritarisme.

Said a fait valoir que la constitution de 2014 du pays d’Afrique du Nord lui permet de prendre des « mesures extraordinaires ».

Le pays est également en pourparlers avec le Fonds monétaire international dans le but d’obtenir un plan de sauvetage financier.

Beaumont-Lefebvre

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