Economy

Washington limite la vente de technologie au géant chinois des semi-conducteurs

Un bâtiment de la Semiconductor Manufacturing International Corporation (SMIC) lors de son ouverture à Shanghai le 22 novembre 2001.

Il s’agit d’un nouvel épisode de la guerre de domination technologique entre la Chine et les États-Unis. Selon Le journal de Wall Street, Washington a imposé des restrictions à l’exportation aux entreprises américaines au plus grand fabricant chinois de puces en silicium, Semiconductor Manufacturing International Corporation (SMIC). Ses fournisseurs devront désormais obtenir une autorisation pour vendre leurs technologies à l’entreprise chinoise.

Le département américain du commerce a « A annoncé aux fabricants de puces informatiques américains qu’ils devaient obtenir des licences avant de vendre certaines technologies au principal fabricant chinois de semi-conducteurs », indique le quotidien économique samedi. L’annonce a été notifiée vendredi par un « Lettre adressée à l’industrie des puces informatiques », et cela « Indique que les exportations vers Smic ou ses filiales risquent d’être utilisées pour des activités militaires chinoises », précise Le journal Wall Street.

Washington soupçonne particulièrement Smic d’avoir fourni « Assistance à l’establishment chinois de la défense », selon des personnes proches du cas cité par le journal, qui explique que « L’administration Trump est de plus en plus préoccupée par la pratique de Pékin de s’appuyer sur des entreprises privées pour faire avancer ses objectifs militaires ». Interrogé par l’Agence France-Presse (AFP), la direction commerciale n’avait pas répondu samedi matin.

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Bataille pour la domination du secteur de la haute technologie

L’annonce intervient alors que le téléchargement de l’application TikTok, qui appartient à un groupe chinois et qui est accusé d’espionnage au profit de Pékin, doit être interdit aux Etats-Unis à partir de dimanche soir, sauf accord ou intervention d’un juge le dimanche.

La Chine et les États-Unis se battent depuis plusieurs années pour la domination du secteur de la haute technologie, dont le fabricant chinois de téléphones mobiles Huawei a payé le prix, mis à l’index par l’administration Trump.

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SMIC est le plus grand fabricant de puces en Chine. C’est également l’une des entreprises clés dans l’ambition de la Chine d’atteindre un jour l’autonomie dans les semi-conducteurs. Car Pékin cherche à rompre la dépendance du pays vis-à-vis des puces étrangères, notamment américaines, les États-Unis étant les principaux fournisseurs de ces équipements.

Le département américain du commerce a annoncé en mai son ambition d’empêcher l’achat au salaire minimum de semi-conducteurs étrangers. Le SMIC a alors dénoncé des sanctions qui menacent sa « Survie ».

Lisez la colonne: « Après son combat contre Huawei, Trump continue de nettoyer les smartphones américains de toute trace de Chine »

Le monde avec l’AFP

Beaumont-Lefebvre

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