Voile: Sébastien Simon se met à couvert pour évaluer les dégâts
Alors qu’il venait de franchir le cap de Bonne-Espérance dans le Vendée Globe, le skipper français a endommagé son foil tribord. Il a mis la course en attente, espérant pouvoir y remédier.
Sébastien Simon («Arkéa Paprec») a annoncé que son bateau de dernière génération avait heurté un OVNI (objet flottant non identifié) ce mercredi matin, causant d’importants dégâts au foil tribord, ce gros appendice qui permet au bateau de rouler en allure vive.
Le choc s’est produit vers 9 heures du matin français, alors que Simon naviguait en quatrième position du Vendée Globe, à 436 milles marins (700 km) du leader Charlie Dalin («Apivia»).
«Le foil tribord est endommagé. La prise basse (point d’appui bas du foil, jonction entre le foil et le bateau) et la feuille bien (c’est dans ce puits que le foil traverse le bateau) ne sont plus attachés au bateau. Sébastien fait tout ce qu’il peut pour maîtriser la situation, notamment en prévision d’une mer forte et de vents soutenus à venir la nuit prochaine », a déclaré son équipe dans un communiqué.
Simon avait passé le cap de Bonne-Espérance cinq heures plus tôt. Le marin de 30 ans, qui participe à son premier tour du monde en solitaire, était l’un des quatre skippers détournés lundi soir pour secourir Kevin Escoffier, qui a fait naufrage après le doublage de son bateau.
La sécurité d’abord
Mercredi soir, son équipe a annoncé que le marin du Sablais avait «mis la course en attente. Il progresse avec la grand-voile abaissée et sous onde de tempête (petite voile de tempête). La sécurité est désormais la priorité à bord ».
Simon se dirige vers le nord et «demain (jeudi), dans une zone où le 60 pieds sera moins battu par les vagues et le vent fort, il pourra alors étudier plus sereinement les possibilités de réparation et mettre en place les différents scénarios au étudie avec son équipe sur terre ».
Charlie Dalin garde l’écart
Au score de ce mercredi à 22 heures, Charlie Dalin restait largement en tête. Premier à franchir le cap de Bonne-Espérance après 22 jours et 9 heures de mer, il a gardé l’écart sur son premier poursuivant, qui n’était plus Thomas Rouillard («LinkedOut»). Le Français, privé de son fleuret bâbord pendant une semaine, est retombé à la 3e place, à 271 milles (502 km) derrière Dalin. Louis Burton («Bureau Vallée 2») est désormais deuxième, à 232,8 milles du leader.
Alan Roura coincé
Alan Roura, de son côté, a toujours pris ses ennuis patiemment sur «La Fabrique» (17e, 1578 milles derrière le leader mercredi à 22h). Coincé dans une zone sans vent, au cœur de la zone de haute pression de Sainte-Hélène, et désolé de ne pas pouvoir aller plus vite, il avait ironiquement expliqué sur le site de son sponsor les raisons de sa lenteur.