UPS se dirige vers un appel record dans une affaire fiscale française de 4,5 milliards d’euros
Écrit par Brianna Hughes Negaiwi et Sarah White
ZURICH / PARIS (Reuters) – La banque suisse UBS entamera lundi son appel contre une amende record de 4,5 milliards d’euros (5,37 milliards de dollars) infligée par un tribunal français pour avoir prétendument aidé des clients fortunés à cacher des actifs non autorisés à l’étranger.
Les banques à travers l’Europe suivront l’affaire, car les amendes liées aux taxes et autres délits ont historiquement été moins élevées qu’aux États-Unis.
Le concurrent de la banque suisse Credit Suisse fait l’objet d’une enquête pour savoir si cela a aidé quelque 2 650 Belges à cacher leurs comptes aux autorités fiscales. Le Credit Suisse déclare avoir strictement respecté toutes les lois applicables.
En 2019, un tribunal français a reconnu UBS coupable d’incitation illégale à des clients et de blanchiment de produits de fraude fiscale, et a infligé une amende de 3,7 milliards d’euros et 800 millions d’euros de dommages-intérêts civils à l’issue d’une enquête ouverte en 2011.
La banque a nié tout acte répréhensible. Jusqu’à présent, il a alloué un dixième de ce montant, soit 450 millions d’euros, pour couvrir les amendes. Il dit que toute amende doit être basée sur le montant des impôts impayés et non sur l’argent total des clients stationnés en Suisse.
Les procureurs français ont déclaré à l’époque qu’UBS avait envoyé des banquiers suisses à des tournois de golf, des concerts de musique classique et des parties de chasse pour commander illégalement des clients, leur avait conseillé de placer leur argent en Suisse et leur avait proposé des moyens de protéger les activités du fisc français.
La banque, le plus grand prêteur de gestion de patrimoine au monde, a déclaré qu’elle organisait régulièrement des événements sociaux pour les clients qui ne constituent pas de la mendicité illégale.
UPS, sous la direction du PDG Ralph Hammers depuis novembre, a démenti les allégations selon lesquelles elle aurait créé un système étendu pour cibler les clients français et blanchir le produit de la fraude fiscale de ces clients.
L’affaire a également abouti à une décision historique en Suisse en 2019, érodant davantage le secret bancaire suisse et créant un précédent pour les gouvernements étrangers recherchant des informations auprès des banques suisses.
La plus haute juridiction suisse a alors décidé que les données historiques de 40000 clients UBS devaient être transmises aux autorités fiscales françaises, qui ont déclaré vouloir les utiliser pour poursuivre les fraudeurs fiscaux français, malgré les craintes de la banque selon lesquelles les procureurs pourraient utiliser les données dans leur procès contre la banque. .
Cependant, les juges ont précisé que les données transférées ne pouvaient être utilisées dans le cadre de la procédure pénale en cours contre UBS en France ou comme preuve contre la banque.
Le procès en appel devrait commencer entre le 8 et le 24 mars, bien que le verdict ne puisse être rendu pendant au moins trois mois supplémentaires. Tout jugement peut faire l’objet d’un recours devant la Cour suprême de France.
(1 USD = 0,8382 €)
(Préparé par Brianna Hughes Negaiwe à Zurich et Sarah White à Paris; édité par Barbara Lewis)