Une ONG demande à la France, l’Espagne et la Grèce d’aider 234 migrants de la Méditerranée
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Le groupe de secours aux migrants SOS Méditerranée a déclaré jeudi qu’il avait appelé les gouvernements français, grec et espagnol à aider à trouver un port pour 234 personnes secourues alors qu’elles tentaient d’atteindre l’Europe, après que l’Italie et Malte n’aient pas répondu.
L’ONG, dont le navire Ocean Viking répond aux migrants en détresse en Méditerranée, a déclaré que c’était la première fois qu’elle sollicitait une aide directe des trois pays.
« Nous ne demandons pas à la France d’ouvrir un port, mais de nous aider à trouver une solution », a déclaré à l’AFP Sophie Beau, directrice de SOS Med, ajoutant que le navire se trouvait désormais au sud de la Sicile.
Depuis le début de sa dernière mission le 22 octobre, le groupe a demandé à Malte et à la Libye, le pays d’où partent la plupart des migrants espérant rejoindre l’Europe depuis l’Afrique, d’être autorisés à entrer dans le port, car ce sont les deux pays les plus proches des sites de sauvetage.
Aucun d’eux n’a répondu même lorsque les conditions météorologiques se sont détériorées, a déclaré Bo, avec des vents violents, de fortes vagues et des températures plus basses attendues dans les prochains jours.
Le navire a ensuite demandé l’aide de l’Italie, dont le nouveau Premier ministre Giorgia Meloni s’est engagé à empêcher les migrants d’entrer en Europe depuis l’Afrique.
Jeudi, il n’avait reçu aucune réponse officielle, mais le groupe a déclaré faire face à un « blocage total en haute mer et à une interdiction implicite d’entrer » dans les ports italiens.
SOS Med a déclaré qu’un navire exploité par l’ONG SOS Humanity était coincé avec des centaines de migrants à bord.
« C’est la première fois que nous faisons appel » à la France, la Grèce et l’Espagne pour aider à trouver un port pour les migrants secourus, a déclaré Bo, ajoutant que jusqu’à présent aucun d’entre eux n’a répondu.
Depuis le début de cette année, 1 765 migrants sont morts ou ont disparu en Méditerranée centrale, ce qui en fait la route migratoire la plus dangereuse au monde, selon l’Organisation internationale pour les migrations des Nations Unies.