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Une grève nationale paralyse le Sri Lanka en crise

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Colombo (AFP) – Une grève générale a paralysé le Sri Lanka jeudi, appelant à la démission du président Gotabaya Rajapaksa et des membres de sa famille en raison de la pire crise économique que le pays ait jamais connue.

La nation insulaire de 22 millions d’habitants a été frappée par de graves pénuries de nourriture, de carburant et de médicaments, déclenchant de nombreuses manifestations. Cependant, la grève de jeudi était la première fois que tout le pays s’arrêtait depuis le début de ces manifestations.

La police et les responsables régionaux ont déclaré que les transports publics avaient été interrompus, que la fréquentation scolaire était en baisse et que les magasins et les bureaux restaient fermés dans tout le pays.

Le président Rajapaksa doit rencontrer les dirigeants des partis politiques vendredi pour discuter de la crise. Le Premier ministre Mahinda Rajapaksa, frère aîné de Gotabaya et ancien président de deux mandats, a réitéré mercredi sa confiance qu’il ne serait pas limogé à cause de la crise.

Dans le principal quartier commercial de Pettah à Colombo, les magasins de grossistes sont restés fermés et les travailleurs se sont joints à une marche en scandant : « Rentrez chez vous, Gotha. Rentrez chez vous, Gotha », en référence au chef.

Plus de 100 syndicats, dont certains affiliés au parti au pouvoir au Sri Lanka Bodhujana Peramuna, ont rejoint la grève générale, dont les participants exigent la démission du président, du Premier ministre et d’autres hauts responsables.

« Aujourd’hui, c’est comme un jour férié dans le pays », a déclaré à l’AFP un responsable de la police surveillant la situation dans toute l’île, qui s’est exprimé sous couvert d’anonymat. Les hôpitaux ne traitent que les cas d’urgence. »

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Les habitants et les médias locaux ont déclaré que les marchés de légumes étaient fermés dans tout le pays, tandis que les plantations de thé du pays, une source majeure d’exportation, étaient fermées.

Plus de 100 syndicats, dont certains alliés au parti au pouvoir, ont suivi la grève jeudi. ISHARA S. KODIKARA AFP

La crise économique du pays s’est poursuivie après que la pandémie de coronavirus a touché les revenus du tourisme ainsi que les envois de fonds des Sri Lankais à l’étranger. Les manifestants blâment également le clan Rajapaksa pour des années de mauvaise gestion.

Le gouvernement a fait défaut sur sa dette extérieure de 51 milliards de dollars et est en pourparlers avec le Fonds monétaire international sur un plan de sauvetage d’urgence.

Incapables de payer les importations de carburant, les services publics ont imposé des coupures de courant quotidiennes prolongées pour rationner l’électricité, tandis que de longues files d’attente tournent autour des stations-service pendant que les gens font la queue pour le diesel, l’essence et le kérosène.

Les hôpitaux manquent de médicaments vitaux et le gouvernement a appelé les citoyens à l’étranger à faire des dons.

Pendant des semaines, des milliers de manifestants ont campé devant le bureau du front de mer du président, exigeant sa démission.

Beaumont-Lefebvre

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