TotalEnergies fait face à son deuxième procès pour des projets pétroliers en Ouganda
PARIS (Reuters) – Cinq groupes d’activistes ont poursuivi le géant pétrolier français Total Energy (TTEF.PA) pour la deuxième fois pour ses projets en Ouganda et en Tanzanie devant un tribunal civil de Paris, ont-ils déclaré mardi après une précédente procédure accélérée. L’offre a été rejetée en février.
Les groupes français et ougandais, dirigés par les Amis de la Terre France, accusent la société énergétique de ne pas protéger les personnes et l’environnement du développement du pétrole de Tilenga et de l’East African Crude Oil Pipeline (EACOP) de 3,5 milliards de dollars.
Leur procès s’appuie sur la loi française de 2017 sur le « devoir de vigilance » qui oblige les grandes entreprises à identifier les risques dans leurs opérations mondiales et leurs chaînes d’approvisionnement, et à détailler des stratégies pour les prévenir.
« TotalEnergies considère que son plan de vigilance est effectivement mis en œuvre et s’est assuré que ses filiales en Ouganda et en Tanzanie ont mis en place des plans d’action appropriés afin de respecter les droits des communautés locales et la biodiversité », a déclaré la société dans un commentaire envoyé par courrier électronique.
« Nous sommes impatients de discuter du fond devant le tribunal. »
La société détient une participation de 62% dans EACOP, qui s’étendra sur 1 443 kilomètres (897 miles) des champs pétrolifères du lac Albert en Ouganda jusqu’au port de Tanga en Tanzanie, avec la capacité d’envoyer jusqu’à 246 000 barils de pétrole brut par jour. aux marchés mondiaux. Dès 2025.
Le premier procès visait – et a échoué – à faire arrêter les projets par injonction dans le cadre d’une procédure accélérée spéciale, le juge ayant conclu que le prétendu plan de vigilance de TotalEnergies était légalement suffisant.
Cependant, la décision a ajouté que seule une enquête détaillée dans le cadre d’un essai de vitesse standard pouvait déterminer si les actions de l’entreprise sur le terrain étaient conformes à son obligation de prévenir les dommages identifiables.
Cette dernière tentative judiciaire demande plutôt une indemnisation pour ceux qui prétendent avoir été réellement lésés à la suite de la construction du projet.
Les allégations vont du non-paiement en temps voulu du terrain sur lequel l’oléoduc sera construit à des maisons endommagées par les inondations lors de la construction d’installations de traitement du pétrole.
Reportage par America Hernandez; Montage par Jean Harvey
Nos normes : Principes de confiance de Thomson Reuters.