spectaculaire, le PSG remet le jeu à sa place face à Basaksehir
La grande balade. Un jour après avoir réussi à forcer l’UEFA à interrompre une réunion officielle – une première historique – pour un soupçon de propos racistes du quatrième arbitre contre l’entraîneur adjoint du club turc, Pierre Achille Webo, les joueurs du PSG et d’Istanbul Basaksehir se sont rencontrés, Mercredi 9 décembre, pour un match sans véritable enjeu sportif.
Et les Parisiens sont chargés de mettre fin rapidement au dernier du suspense. Ils ont facilement dominé leurs adversaires et ont décroché la première place du groupe H.Vainqueur 5-1, grâce à un triplé de Neymar et un doublé de Kylian Mbappé, les joueurs de Thomas Tuchel ont terminé devant le RB Leipzig (12 points chacun), l’autre survivant du groupe H, qualifié pour les huitièmes de finale.
Pour cette répétition, l’instance européenne avait désigné une nouvelle équipe d’arbitrage, dirigée par le Néerlandais Danny Makkelie, assisté d’un de ses compatriotes et de deux Polonais. Dans un stade presque vide, à huis clos, l’UEFA et les deux clubs ont orchestré un pré-match très attendu. Lors de l’échauffement, les joueurs et les membres du staff – Pierre Achille Webo compris, depuis que son carton rouge a été levé – sont entrés pour la première fois sur la pelouse du Parc des Princes vêtus d’un t-shirt logo. » Non au racisme « (Non au racisme), qui présentait également les armoiries du PSG et de Basaksehir.
Souvenir avant le match
Puis, juste avant le coup d’envoi, les vingt-deux acteurs se sont rassemblés en cercle autour du cercle central et se sont agenouillés, un geste popularisé par le mouvement Black Lives Matter. Dans les tribunes, malgré leur absence, les ultras du PSG avaient placé une bannière de circonstance: «Soutien à M. Webo… Fier des joueurs… contre le racisme».
Sept minutes après la reprise de la réunion – qui a repris mercredi soir depuis le 14e minute de jeu – les Parisiens avaient déjà fait la différence. Tête ailleurs, les Turcs d’Istanbul Basaksehir n’ont jamais semblé entrer dans le jeu, malgré deux petites opportunités d’entrée (deux tirs ratés par Fredrik Gulbrandsen, 15e et 16e).
Après une nouvelle maladresse de Kylian Mbappé (18e), jamais aussi à l’aise que lorsqu’on lui a donné la liberté, le Brésilien Neymar a illuminé le jeu avec une séquence technique réalisée comme à l’entraînement. Petit pont sur le défenseur Carlos Ponck, suivi d’un tir recroquevillé du pied droit sous la lucarne du gardien Mert Günok (21e, 1-0).
Quinze minutes plus tard, le Brésilien a doublé la mise. Sur un service de son jeune partenaire, Neymar s’est présenté face à Günok et l’a trompé d’un tir bas (2-0, 38e). A la recherche de son premier but en Ligue des champions depuis un an (11 décembre 2019 contre Galatasaray), Mbappé profiterait d’un but refusé au Néerlandais Mitchel Bakker par le VAR pour une position de hors-jeu. L’arbitre, le Néerlandais Danny Makkelie, revenait sur une faute précédente sur l’inévitable Neymar. Le champion du monde 2018 a transformé le cadeau en force (3-0, 42e).
Marche santé
La marche parisienne de la santé s’est poursuivie au retour des vestiaires. Neymar s’est offert un triplé à l’issue d’un échange soyeux, un doublé avec Angel Di Maria, nouvel entrant. La frappe du Brésilien s’est terminée dans le coin supérieur (50e, 4-0). La réduction de l’écart par Mehmet Topal n’était qu’anecdotique (57e, 4-1). Sur une deuxième passe décisive de Di Maria, Kylian Mbappé a encore aggravé le score en poussant le ballon dans un but vide (5-1, 62e), puis a raté les aigus sur une tentative de plongée inefficace (73e). Pour la fin de cette rencontre, où les enjeux étaient partis, l’attaquant remplaçant d’Istanbul Demba Ba a fait son apparition sur le terrain. Acteur principal dans la décision des joueurs de quitter la pelouse ce mardi, le natif d’Île-de-France a disputé les vingt dernières minutes de la rencontre.
Grâce à ce succès, les Parisiens se sont qualifiés pour la neuvième fois consécutive pour les huitièmes de finale de la compétition et pour la quatrième fois consécutive, terminant leader de leur groupe. Ils évacuent le stress causé par des résultats mitigés lors de la phase de groupes (deux défaites lors des trois premiers matchs). De quoi leur offrir, a priori, un adversaire moins redoutable, l’un des sept seconds poule.
Seul représentant français qualifié pour la suite du concours, Paris peut désormais se concentrer sur l’actualité. Dimanche, PSG (1est avec 28 points) accueille l’Olympique Lyonnais (3e avec 26 points) avec la volonté d’étouffer les ambitions naissantes de ses concurrents de Ligue 1. Avec son duo Neymar-Mbappé, le club de la capitale peut être raisonnablement optimiste.