Samoura de la FIFA exhorte les chaînes de télévision à soumissionner pour éviter les coupures de courant lors de la Coupe du monde féminine
« Les discussions sont en cours, mais je ne vois pas un pays comme la France qui a organisé la Coupe du monde il y a quatre ans et ne l’a pas diffusée », a déclaré Samoura à l’AFP dans un entretien à Paris dimanche.
La Coupe du monde féminine se déroulera en Australie et en Nouvelle-Zélande du 20 juillet au 20 août et sera le premier tournoi à réunir 32 équipes.
Le président de la FIFA, Gianni Infantino, a évoqué la perspective d’un black-out lorsqu’il a admis plus tôt ce mois-ci que les performances des diffuseurs, « principalement dans les ‘cinq grands’ pays européens, restent très décevantes ».
Il est entendu qu’Infantino faisait référence au Royaume-Uni, à la France, à l’Allemagne, à l’Italie et à l’Espagne.
« L’offre que nous avons reçue n’a pas répondu aux attentes de la FIFA, comme l’a clairement dit le président », a ajouté Samoura, faisant référence à la France.
Les Français sont classés au cinquième rang mondial et font partie des pays qui espèrent empêcher les détenteurs américains de conserver le trophée.
L’Angleterre, quatrième, championne d’Europe, est l’autre favorite du tournoi.
Samoura a ajouté : « Nous avons un bon produit, le meilleur du sport féminin. »
« Tout le monde parle d’égalité. Nous aimerions que ces paroles se transforment en actes. La mesure la plus simple est de valoriser la Coupe du monde à un prix équitable. C’est tout ce que nous demandons. »
Différence de temps
Infantino a accusé les diffuseurs de ne payer qu’entre 1 et 10 millions de dollars pour l’émission de la Coupe du monde féminine, contre 100 à 200 millions de dollars pour la version masculine.
Un inconvénient en Europe est le décalage horaire, ce qui signifie que les matchs se joueront souvent tôt le matin sur le continent.
La finale aura lieu le dimanche 20 août à 20h00 à Sydney, 11h00 à Londres et midi à Paris.
Samoura a précisé que « les trois matches (de groupe) de la France sont programmés à midi, heure française, en été, quand tout le monde est en vacances ».
« Je ne vois pas le problème. Ce n’est pas discutable. Les sociétés de télévision doivent mettre plus d’argent sur la table et accepter un retour à la table des négociations, avec des prix qui reflètent bien la passion du sport le plus populaire en Europe. »
Jusqu’à présent, des accords de diffusion ont été conclus avec 155 pays.
La conclusion d’accords pour les nations restantes est d’une importance capitale pour la FIFA, car l’instance dirigeante du football mondial prévoit de réinvestir tous les revenus des droits médiatiques dans le développement du football féminin.
« Il est maintenant temps de faire la lumière sur le football féminin et de montrer qu’il est aussi important que le football masculin », a déclaré Samoura.
« Pendant longtemps, les diffuseurs payaient de petits frais pour acheter des compétitions féminines et (parmi les compétitions de la FIFA) seule la Coupe du monde masculine avait une juste valeur.
« Les sponsors et les diffuseurs jouent un rôle crucial dans le développement du football féminin et j’aimerais les voir apporter un réel et grand soutien. »