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Redis-moi ce que tu veux faire, disait Macron à ses adversaires

  • Macron a besoin d’alliés après avoir perdu la majorité absolue
  • Macron dit qu’il ne peut pas ignorer les fractures, prêt à faire des compromis
  • Les parties sont tenues de fournir des réponses dans les 48 heures
  • Divisions dans le camp de Macron sur la manière de traiter avec l’extrême droite

PARIS (Reuters) – Le président français Emmanuel Macron a renvoyé la balle dans le camp de ses adversaires mercredi et leur a demandé de réfléchir à la manière dont un parlement fragmenté pourrait procéder, car il a reconnu que la crise politique actuelle fonctionnerait différemment.

Macron avait le contrôle total du parlement lors de son premier mandat en 2017. Mais les électeurs qui l’ont réélu à la présidence en avril ont introduit dimanche un parlement suspendu, en colère contre l’inflation élevée et l’apathie perçue, ce qui signifie qu’il doit maintenant trouver un soutien parmi eux. opposants politiques.

Macron a passé deux jours à consulter les chefs des partis d’opposition, mais rien n’indique que l’un d’entre eux serait disposé à l’aider à constituer une majorité de travail. Cela le laisse face à la perspective de s’engager dans des négociations sournoises sur chaque projet de loi – même si beaucoup de choses sont encore en suspens.

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« Je ne peux pas ignorer les profondes divisions et divisions qui balayent notre pays et se reflètent dans la composition de la nouvelle assemblée (nationale) », a déclaré Macron dans un discours enregistré à la nation, dans ses premiers commentaires depuis l’élection de dimanche.

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« La responsabilité de la majorité présidentielle est d’élargir et de construire un contrat de coalition ou en trouvant la majorité texte par texte. Nous devons apprendre à faire les choses différemment. »

Il a exclu un gouvernement d’union nationale.

Le silence de Macron depuis le résultat des élections a alarmé certains alliés et opposants, qui voulaient qu’il parle avant qu’il ne se dirige vers une semaine de réunions internationales, y compris les sommets de l’Union européenne, du Groupe des Sept et de l’OTAN.

Il a déclaré que tous les partis devaient faire des concessions et qu’il souhaitait que les partis politiques précisent dans les prochaines 48 heures quelles décisions ou actions ils seraient prêts à prendre.

Le leader d’extrême gauche Jean-Luc Mélenchon a immédiatement rejeté son discours, le qualifiant de « ratatouille » et appelant la Première ministre Elizabeth Born, que Macron n’a pas mentionnée, à soumettre la feuille de route du gouvernement à un vote parlementaire.

Accompagné du président français Emmanuel Macron, leader d’extrême droite du Rassemblement national et députée française Marine Le Pen après des entretiens à l’Elysée, France, le 21 juin 2022. Ludovic Marin/Pool via REUTERS

« Il ne peut y avoir d’autres faits que ceci : l’exécutif est faible, l’Assemblée nationale est forte », a déclaré Mélenchon.

Les électeurs ont rejeté ce qui, pour la France, est un rare parlement sans majorité, la coalition centriste de Macron ayant perdu 44 sièges à la majorité absolue, et la coalition d’extrême droite et d’extrême gauche de l’extrême gauche se battant pour être la principale force d’opposition. Les conservateurs peuvent être des faiseurs de rois. Lire la suite

Une enquête d’opinion d’Elabe publiée mercredi a montré que 44% des Français soutiennent l’idée de négociations sur la base de chaque projet de loi. Moins de 20% souhaitaient former une coalition ou un gouvernement d’union nationale, comme Macron l’a suggéré à certains chefs de partis ces deux derniers jours.

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Des divisions sont également apparues parmi les alliés de Macron sur la question de savoir si sa coalition centriste devrait exclure tout accord avec les législateurs d’extrême droite ou travailler avec eux sur une base ad hoc.

Certains des ministres de Macron ont été sans équivoque sur le fait de ne pas travailler avec le Rassemblement national dirigé par Marine Le Pen, qui a obtenu le plus grand groupe de législateurs de tous les temps et est désormais le deuxième plus grand parti de la chambre basse du Parlement.

« Soyons absolument clairs, il ne peut y avoir d’alliance, même circonstancielle, avec le Rassemblement national. Nous n’avons pas d’idées communes avec le Rassemblement national », a déclaré mercredi le ministre des Affaires européennes Clément Bonn sur la radio Europe 1.

Macron n’a fait aucune référence à l’extrême droite dans son discours.

Pour ne rien arranger, le parquet de Paris a annoncé mercredi avoir ouvert une enquête sur les allégations de viol de la ministre d’Etat chargée du Développement et de la Francophonie Chrysola Zakaropoulou après avoir reçu deux plaintes. Lire la suite

Les responsables de son bureau n’ont pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.

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Reportage supplémentaire de Tassilo Hamel, Miriam Rivette, Benoit van Overstreeten; écrit par John Irish; Montage par Alison Williams et Catherine Evans

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Astor Abel

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