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Pour Gérald Darmanin, les journalistes « doivent se rapprocher » des autorités avant d’aller couvrir les manifestations

Les journalistes « Doit approcher les autorités » en amont des événements qu’ils souhaitent couvrir afin de pouvoir  » prendre conscience de «  et  » faire [leur] emploi « , a déclaré mercredi 18 novembre le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

Lors d’une conférence de presse consacrée à l’activité de la police, il a évoqué le cas d’un journaliste qui s’était plaint d’avoir été menacé d’être arrêté mardi. lors de la manifestation près de l’Assemblée nationale, réunissant des milliers de personnes contre le projet de loi controversé sur la « Sécurité mondiale ». « Ce journaliste ne s’est pas approché de la préfecture de police, contrairement à certains de ses collègues, pour couvrir cette manifestation », a déclaré le ministre de l’Intérieur.

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« Un canal d’échange dédié »

Lorsqu’ils couvrent des manifestations, les journalistes « Il faut se rapprocher des autorités, en l’occurrence les préfets de département, en particulier ici le préfet de police de Paris, pour dénoncer, être protégé par la police, pouvoir dénoncer, faire son travail de journaliste dans les manifestations », a développé le ministre en s’appuyant sur le nouveau plan national d’application de la loi (SNMO) publié en septembre.

En ce qui concerne les démonstrations, ce SNMO fournit ainsi « Un canal d’échange dédié » entre la police et « Journalistes, titulaires d’une carte de presse, accrédités auprès des autorités », sans le présenter comme obligatoire. Cette disposition avait soulevé une fronde dans le monde de la presse, certains syndicats estimant qu’elle revenait à donner un  » lumière verte «  à la police pour empêcher les journalistes de faire leur travail lors des manifestations. Le ministre de l’Intérieur s’est ensuite exprimé sur France Inter le 23 septembre  » une incompréhension « .

«En France, la loi détermine le statut des journalistes; pas la carte de presse « , a rappelé le Syndicat national des journalistes (SNJ), première organisation représentative de la profession, dans un communiqué très critique.

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« Améliorez le dialogue »

Manifestation devant l'Assemblée, 17 novembre.

Entreprises de journalistes de plusieurs médias, dont Le monde, déplorent aujourd’hui un texte sur la «sécurité globale» qui, en limitant la diffusion des images de la police, «ne peut que porter atteinte à la liberté d’informer».

Après les nouvelles déclarations de M. Darmanin, son entourage a précisé qu’il « Il ne s’agit pas d’obliger les journalistes à s’auto-accréditer ». « Mais se faire connaître à un attaché de presse peut améliorer le dialogue et les conditions de couverture des manifestations », a ajouté cette source.

Plusieurs journalistes se sont également plaints mardi soir d’avoir été empêchés de filmer les arrestations et la dispersion de la manifestation achevée après des affrontements avec la police.

L’un d’eux, un employé de France Télévisions, a été interpellé lors de cette manifestation et placé en garde à vue avant d’être libéré mercredi, a dénoncé la direction du groupe audiovisuel dans un communiqué. « La manifestation était devenue illégale car elle dépassait le calendrier [prévu] et y compris les personnes qui étaient journalistes ont dû être dispersées », a souligné M. Darmanin, sans évoquer le journaliste de France Télévisions.

Le monde avec l’AFP

Astor Abel

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