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Porto 3-0 OM: Zero – Saison

Zéro point en Ligue des champions, zéro but, zéro désir, zéro plan tactique, zéro changement à la mi-temps alors que les 45 premières minutes étaient assez indigestes … pas besoin de trop forcer pour en trouver plein d’autres. L’OM touche le fond avec une défaite 3-0 à Porto. Le pire, c’est que l’on peut toujours se dire que sur un plan strictement comptable, cette défaite n’est pas plus grave qu’une autre. Après tout, si on peut, il faut se dire que c’est fini pour la qualification aux huitièmes de finale de la Ligue des champions, le repêchage en Ligue Europa est encore possible: c’est contre l’Olympiakos que ça se joue, et sur la moyenne de buts particulière, il faudra donc voir ce que donne le match contre les Grecs au Vélodrome. Et puis en championnat, l’OM est toujours dans le match … Mais non, on ne peut pas raisonner comme ça. Ce mardi à Porto, l’OM a plus que perdu un match. Et atteindre ce niveau zéro n’est pas sans conséquences.

Et encore une fois, c’est une bonne poule …

En effet, au moment du tirage au sort, la joie était de mise. Être dans la poule C était encore mieux que de tomber sur le Real Madrid, l’Inter et le Shakhtar. Oui, l’OM avait une chance. Olympiakos, ce Porto dépouillé, dont on peut vérifier malgré son grand succès que ce n’est pas au niveau des formations de Deco et Lucho que l’OM avait croisées en 2003 et 2007, c’était l’occasion parfaite de prendre des points en Ligue des champions. C’est aussi ce que disent les joueurs, ce qu’ils ont confié à leurs proches. Ceux qui sont restés à Marseille cet été parce qu’ils voulaient découvrir la Ligue des champions avec ce blason sur le maillot croyaient en leurs chances. Certains ont assuré qu’il faudrait être prêt dès la première rencontre car c’est contre les plus faibles du groupe qu’il faut faire le plein. Nous avons vu. Ou plutôt nous n’avons rien vu. Au Pirée il y a quinze jours, contre City la semaine dernière, et donc là-bas, au Dragon Stadium.

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Y a-t-il des instructions?

Encore une fois, plus que le score, c’est le rendu qui dérange. Ils étaient censés le vouloir. Sachez que, vu le début de leur campagne, ils devaient un gros match aux supporters. On avait tout de même l’impression que les onze joueurs étaient livrés à eux-mêmes, avec une consigne du genre « passer le ballon à Thauvin, car il élimine un adversaire avec le ballon dans son pied et puis on ne sait jamais … » pire, cela a presque payé. Après l’ouverture du score des Ibères, Thauvin a infligé un penalty. C’était en fait mauvais pour de bon car le raté de Payet semblait couper les jambes du reste de son équipe. On est loin du fameux groupe d’amis, du groupe qui vit bien, même si tous ont mis un point d’honneur à ne pas flotter, peut-être par solidarité, qui sait. Voyant une balle traîner devant la surface adverse, Boubacar Kamara de la saison dernière aurait relâché sa plus belle fausse frappe avant de la passer, en toute confiance, à un coéquipier offensif. Là, il n’essayait pas de comprendre et de frapper dans la pile, parfois. Tellement révélateur. Il reste maintenant à réveiller la machine. Dans trois jours, il y a un match à Strasbourg, et derrière une trêve internationale. Le temps peut devenir immédiatement très long. Comme sur la pelouse de Porto …

Delphine Perrault

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