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« Philly est la clé », assure Joe Biden à ses partisans en Pennsylvanie

Un observateur de scrutin utilise des jumelles pour regarder les travailleurs compter les bulletins de vote du comté de Philadelphie pour l'élection présidentielle américaine de 2020 à l'intérieur du centre des congrès le 3 novembre 2020 à Philadelphie, en Pennsylvanie.  (Photo de Jason Andrew pour Le Monde)

JASON ANDREW POUR « LE MONDE »

Par Arnaud Leparmentier

Publié aujourd’hui à 01:16, mis à jour à 01:19

Tout au long de la journée du vote, Mardi 3 novembre, Joe Biden a enquêté en Pennsylvanie, Etat décisif qui a donné la victoire à Donald Trump en 2016 (44 292 voix d’avance sur Hillary Clinton) et pourrait sceller sa défaite cette année. Le démocrate a commencé par assister à une messe catholique le matin à Scranton, sa ville natale, avec sa femme Jill et deux de ses petites-filles. Et vers midi, il se rend à Philadelphie, première capitale des États-Unis et ville à bascule décisive dans la nuit.

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Le risque est simple: que la Pennsylvanie rurale donne au président Donald Trump une avance dans les premiers comptes et que la métropole Philadelphie, ancien port d’acier et ville noire, permette à Joe Biden de remonter. C’est là que pourraient se trouver les accusations – a priori totalement infondées – de tricherie de Donald Trump.

Les restaurants et les entreprises sont barricadés en prévision de possibles émeutes mais restent ouverts dans le centre-ville de Philadelphie le 3 novembre.

« Philly est la clé, Philly est la clé », a libéré Joe Biden à ses partisans. Quand nous sommes arrivés vers 15 heures (21 heures à Paris), tout était fini. Philadelphie avait encore une légère tension dans son centre-ville, mais l’atmosphère était le jour du vote. Il ne se passe rien, ou pas grand-chose. Quelques rares touristes ont visité le quartier historique et la Liberty Bell. Les magasins ont été barricadés en prévision d’éventuelles émeutes, si les élections sont contestées, mais sont restés ouverts.

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150 personnes, 22 machines …

Devant un bureau de vote de la mairie, l’association «Joie aux urnes» a organisé un concert, avec des danseuses, un quintette accompagné d’un piano. C’était très festif, car les électeurs apportaient leur bulletin de vote en personne, au lieu de le poster, ce à quoi la plupart des gens ne faisaient pas confiance. « Il y en a plus de 300 », explique un jeune employé municipal en montrant l’urne. À 20 heures, à la clôture du scrutin, le shérif ou son adjoint viendra la chercher et l’emmènera au centre des congrès, où les bulletins de vote sont censés être centralisés.

Lors d'un concert organisé par l'association

Le dépouillement des votes par correspondance a pu commencer mardi matin à 7 heures du matin. Environ 500 000 pour 1,1 million d’électeurs inscrits dans le comté de Philadelphie. Dans un souci de transparence et d’apaisement, les autorités de la ville organisent une visite du centre de dépouillement installé dans le Palais des Congrès de la ville et sérieusement gardé: 150 employés municipaux et intérimaires travaillent au dépouillement, dans l’une des immenses salles du centre de congrès. Vingt-deux machines pour ouvrir les enveloppes, douze pour lire les bulletins, à raison de 30 000 par heure et par machine. Tout se déroule dans un calme absolu, sous l’œil attentif des scrutateurs des deux camps, l’air détendu. Les responsables de Philadelphie, afin de désamorcer les accusations du président, ont décidé de diffuser les opérations de comptage dans la métropole en direct.

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Lothaire Hébert

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