Paris: une fois de plus sert
(CercleFinance.com) – Nous venons de subir une Nième édition du principe du « cash machine » européen pour les managers américains qui viennent vendre massivement en Europe pour soutenir Wall Street: cela devient totalement évident à la mi-séance depuis le Dow Jones ( boosté par Goldman Sachs, et la finance) gagne désormais + 0,3%, le Nasdaq (environ -0,15%) tente de revenir dans le vert (et il reste 2 heures et demie pour le faire).
Sur la base des mêmes « craintes » liées aux évolutions de Covid-19 (avec les reconfigurations qui se durcissent, et les USA subissent la même chose), les places européennes ont baissé de -2,7% en moyenne après avoir beaucoup moins progressé que New York pendant 1 mois (les indices américains ont enchaîné record après record, jusqu’à 8 records absolus simultanément sur 8 indices boursiers différents jeudi dernier).
La Bourse de Paris recule de -2,4% (le CAC40 limite cependant la cassure à 5,393 au final contre 5,510 vers midi et 5,340 vers 16h15.
De plus, le E-Stoxx50 plonge de -2,75% (3,448) dans le sillage de Francfort de -2,8% (le DAX qui a cassé pendant plusieurs heures le support de 13.200Pts, avant de terminer à 13.246).
L’un des titres les plus suivis ce lundi, c’est Tesla qui tombe de -5 à -6% (il perd à nouveau ses gains de vendredi) après avoir enregistré 148 milliards de transactions vendredi (soit 30 séances moyennes du CAC40), c’est à en disent beaucoup plus que ce qui a été négocié lors des sessions les plus actives de l’histoire de Wall Street, sur toutes les valeurs du S & P500, début mars 2020.
Mais au-delà du score algébrique, et de la plus forte baisse intrajournalière observée depuis fin août, c’est le type de cassure – dans un ‘gap’ baissier – et l’ampleur de la baisse initiale (-2%) qu’il faut bien analyser. : nul doute que la Fed a tout fait (en injectant 120 milliards de dollars pour Wall Street 10 jours de « sorcières ») pour que les indices se déchirent à la hausse vers la stratosphère boursière, en contradiction avec tous les fondamentaux, propulsant les valorisations en territoire inconnu depuis décembre 1999.
Les marchés semblent soudain paralysés d’apprendre que le Covid a muté (1ers cas identifiés en Angleterre, un pays qui se retrouve totalement isolé du monde en 24 heures) alors qu’un virus qui ne mute pas … il n’existe pas!
Car ce ne sont pas seulement les pays européens qui ont annoncé ce week-end qu’ils avaient décidé de suspendre les transports depuis la Grande-Bretagne afin de stopper la propagation d’une nouvelle variante du coronavirus, dénommée « VUI -202012/01 »: Hong Kong n’accepte plus le retour au pays des passagers ayant effectué une simple «escale» (transit) de plus de 2 heures dans un aéroport britannique.
Au vu des craintes sérieuses entourant le développement de la pandémie en cette période des fêtes et des négociations sur le Brexit qui semblent également au point mort, il semble difficile pour les Bourses européennes de connaître une fin d’année positive.
Traditionnellement, les marchés boursiers ont progressé au cours des dernières semaines de l’année et des premières de la nouvelle année, un phénomène connu sous le nom de «rallye de fin d’année» ou de «rallye de Noël».
Cependant, le marché parisien a affiché une hausse de 15% sur les trois derniers mois, ce qui lui a permis d’effacer une grande partie de ses pertes liées à la crise Covid. Depuis le début de l’année, le CAC 40 n’a cédé que 7% vendredi … mais exprimé en dollars, il affiche tout de même + 3% … cet avantage est parti en fumée en moins de 2 heures ce matin.
Problème, l’indice phare de la Bourse de Paris n’a pas augmenté depuis fin novembre et son mouvement de consolidation a de bonnes chances de se poursuivre pendant la trêve des confiseurs.
Alors que la semaine boursière sera raccourcie à cause de Noël, les investisseurs pourraient être tentés de clôturer leurs comptes lors des prochaines sessions, avant de repartir en 2021.
Cependant, parmi les catalyseurs potentiels du marché, figure l’autorisation du vaccin Pfizer par l’Union européenne. Nous attendons également la finalisation éventuelle d’un accord sur le Brexit et le vote d’un nouveau programme de relance budgétaire aux États-Unis.
L’attention du marché se portera entièrement sur d’éventuelles bonnes nouvelles, car le calendrier économique de la semaine s’annonce léger.
À l’agenda de lundi, on vient de voir l’indice d’activité de la Fed de Chicago qui, sans surprise, est tombé en décembre à 0,27 après 1,01 en novembre (tout comme l’Empire State, puis le Philly FED).
Cette semaine présente la confiance des consommateurs du Conference Board mardi, les revenus et dépenses des ménages américains mercredi et les commandes de biens durables jeudi.
A noter également la baisse de -4% du pétrole ‘Brent’ qui a même chuté jusqu’à -6% à 49,2 $ et se termine juste au-dessus de 50 $ à Londres, le $ se redresse symétriquement de +0,3% à 1,235 / Euro.
À Paris, les valeurs bancaires et les foncières perdent entre -5 et -8% (Sté Générale à -5,2%, BNP-Paribas à -4,2%, AXA plonge également -4,5%) tandis que le risque de faillite refait surface – et non- le paiement du loyer également – avec des mesures de confinement et de télétravail qui devraient se poursuivre jusqu’à la fin de l’hiver.
A l’arrière du peloton on retrouve des valeurs liées au pétrole à -6% (Vallourec et Technip) tandis que le baril WTI plonge de -4,5% à 46,9 $. Le total des actions a également perdu près de -3,7%.
iliad annonce qu’à la suite du succès de son offre publique d’achat (OPA) sur l’opérateur de télécommunications polonais Play, elle procédera le 23 décembre au retrait obligatoire de toutes les actions Play n’ayant pas été apportées à l’offre.
Eurazeo Patrimoine annonce un accord d’exclusivité avec Elsan pour la cession de sa participation dans C2S, groupe multirégional de cliniques généralistes, qui compte 17 établissements en Auvergne Rhône-Alpes et en Bourgogne Franche-Comté. Le produit de cette cession serait d’environ 400 millions d’euros pour Eurazeo (-2,5%).
Unibail-Rodamco-Westfield (-4,7%) vendra les immeubles de bureaux Village 3, 4 et 6 à La Défense. Le prix de vente net total est de 213 millions d’euros. Les transactions devraient être conclues au premier trimestre 2021.