OM: remise en question – Autour de l’OM
Mercredi, Défaite de l’OM face à l’Olympiakos (0-1) a révélé une réalité que l’on cachait peut-être depuis plusieurs semaines. En effet, s’il n’avait échappé à personne que les Olympiens conduisaient sous régime depuis le début de la saison, quelques performances comme la victoire à Paris, le nul à Lyon ou le récent succès contre Bordeaux étaient là pour nous rassurer. Au fond, l’OM a toussé après une préparation perturbée, comme beaucoup d’autres équipes, mais la qualité de l’effectif, le coach et l’état d’esprit affiché nous remettraient rapidement sur la voie de la victoire, dans la ligne droite de la saison dernière. Un sentiment assez légitime, sauf que cette défaite à Athènes met le doigt sur un problème un peu plus profond que prévu. Pourquoi ? Tout simplement parce que, pour un retour aussi attendu auprès de la reine des compétitions, l’OM est tombé face à bien plus fort que lui. Ce constat est d’autant plus inquiétant que l’Olympiakos était censé être l’adversaire le plus abordable de ce groupe C.
L’OM a en effet été maîtrisé de bout en bout par les Grecs sur les plans technique, physique et tactique.
Certains se rappelleront l’énorme opportunité de Benedetto ou l’étroitesse du score, mais c’est une imposture dans un match où l’OM a en effet été maîtrisé de bout en bout par les Grecs sur les plans techniques, physiques et tactiques. Et tout cela dans une rencontre pour laquelle le staff olympien avait préparé l’équipe depuis longtemps et que les supporters attendaient depuis tant d’années. Tout cela devrait amener André Villas-Boas et ses troupes à réfléchir profondément, et immédiatement. En effet, si l’objectif de sortir de cette poule C semble soudainement très compliqué, il ne faut pas perdre de vue qu’il y a une autre mission, ô combien plus importante: celle de terminer sur le podium en fin de saison. Là aussi, au vu des productions actuelles, on se demande comment les Olympiens peuvent y parvenir. C’est pourquoi la rencontre de samedi à Lorient est d’une importance capitale, car l’OM doit non seulement gagner en Bretagne, mais aussi élever son niveau de jeu de plusieurs crans. Deux conditions sont nécessaires, mais sur lesquelles on ne parierait pas aujourd’hui, tant les Olympiens semblent en difficulté.
Si Payet n’avance pas, si le duo Sanson-Rongier est à court de batterie, il doit faire le tour de la fosse et céder la place à d’autres
D’où la nécessité d’un questionnement sévère. Analysez les bogues et corrigez-les. Nous n’avons pas arrêté de parler de la condition physique des troupes depuis des semaines, mais Morgan Sanson a récemment admis que la préparation était prévue pour atteindre le sommet de la Ligue des champions. C’est un échec et le staff de l’OM doit faire le nécessaire pour y remédier. On a aussi parlé de tactique, avec ce 4-3-3 mal adapté aux forces présentes et qui doit aussi être remis sur la table. Comme on l’a vu face à Bordeaux, l’arrivée d’un Michaël Cuisance devrait permettre d’emprunter d’autres chemins. Enfin, il y a ces formes individuelles scintillantes que l’OM n’a plus le droit d’afficher à la fin du mois d’octobre. Si Payet n’avance pas, si le duo Sanson-Rongier est à court de batterie, il doit faire le tour de la fosse et céder la place à d’autres. Cette mise à jour doit avoir lieu samedi à Lorient, afin d’y voir plus clair. André Villas-Boas pourrait bien être protecteur avec ceux qui l’ont accompagné la saison dernière, ce qui est à son actif, il ne peut plus persister dans cette file en attendant un réveil dont on ne sait pas quand il sonnera. Les retardataires doivent être piqués et Villas-Boas doit montrer qu’il a d’autres cordes à son arc. Surtout, il ne doit pas espérer que Lorient, qui se bat déjà pour son maintien, sera plus conciliant que l’Olympiakos. Bref, il y a déjà une urgence.