Novak Djokovic: « Je suis pour le meilleur des trois sets » en Grand Chelem

Novak Djokovic prend position. Le numéro 1 mondial a partagé ses perspectives sur l’évolution du tennis ce lundi lors d’une conférence de presse suite à son succès à Londres contre Diego Schwartzman (6-3, 6-2), dans le cadre du Masters. Il évoque notamment un changement pour lequel il plaide mais qu’il juge difficile à mettre en œuvre: la fin des matchs en trois sets gagnants (et donc le meilleur des cinq sets) en Grand Chelem.

« Je suis plutôt fan des matchs en sets, partout, dit le Serbe. Les tournois du Grand Chelem ont une longue tradition, une longue histoire, je ne sais pas s’il y a une chance de changer cela. Mais oui, je suis fan du meilleur des trois sets. « Un point de vue opposé à celui précédemment exprimé par Rafael Nadal, en particulier: »Je suis contre l’élimination des matches en cinq sets, ils font partie de l’histoire de notre sport. En cinq sets, vous devez être plus fort, plus longtemps, être le plus fort physiquement et mentalement.  »

Pour justifier cette potentielle révolution, Novak Djokovic met en avant le calendrier: « Nous avons suffisamment de tournois, avec onze mois de compétition, du 1er janvier à la fin novembre, avec presque un tournoi par semaine (…) Nous avons la plus longue saison de tous les sports. « Mais pas seulement. Il évoque également une discipline qu’il juge nécessaire de dépoussiérer.

Djokovic avance ainsi un « âge moyen d’un fan de tennis de 61 ans« qu’il considère problématique. »Je pense que la durée d’attention des fans, en particulier de la nouvelle génération, est plus courte. A nous d’améliorer le produit tennis d’un point de vue commercial et marketing, exprime l’homme à l’origine de la création de Association des joueurs de tennis professionnels (PTPA) cette année. Nous devons nous adapter à la nouvelle génération (…) Nous devons changer quelque chose.  »

Sur les coquilles d’œufs, il concède que « c’est bien que le tennis reste fidèle à ses traditions« , mais déplore surtout une timidité dans les réformes, et ce alors que les tournois du Grand Chelem évoluent pourtant en cherchant, tous à leur manière, la bonne formule pour leur cinquième série : « Nous n’avons pas exploré suffisamment de pistes pour certains changements comme le timing, les systèmes de points (en match comme en classement, ndlr).  »

Une tirade qui va dans le sens de son plaidoyer pour l’élimination des juges de ligne. Au sein de l’O2 Arena lors du tournoi Masters, il est également mis à l’épreuve de la compétition. Signe que Djokovic pèse de plus en plus sur l’histoire de son sport, et plus seulement en termes de récompenses? Peut-être. Si tel est le cas, le tennis pourrait changer de visage sous peu.