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L’organisation française de défense 50/50 dévoile sa direction par intérim après un scandale

L’organisation féministe et militante française 50/50, qui a été touchée par un scandale d’agressions sexuelles et la démission de l’ensemble de son conseil d’administration en avril, a dévoilé une nouvelle direction par intérim.

Au cours des six prochains mois, l’organisation sera supervisée par Seraphin d’Angola, Clémentine Charlemagne et Margot Laurier, tandis que Laura Bertoy et Lhüseyin Grimich seront co-secrétaires, et Joanna McCabe et Rafael Garib Márquez seront en charge des finances.

La direction intérimaire a été élue le 7 juillet par un nouveau conseil d’administration qui avait été élu par 50/50 membres un mois plus tôt.

Dans un communiqué de presse envoyé à tous les membres, l’organisation a déclaré qu’elle poursuivrait ses missions principales : « Améliorer la représentation des minorités à l’écran, éliminer les écarts de rémunération et l’inégalité d’accès au travail, et lutter contre toutes sortes de violences et de discriminations dans les industries du cinéma et de la télévision. « 

L’organisation a également indiqué qu’elle envisageait « le fait que le président du Conseil national du cinéma (CNC), Dominique Button, qui a été inculpé d’agressions sexuelles et de tentative de viol, puisse être reconduit à la tête du CNC ».

Le mandat de trois ans de Buttons à la tête de la commission expire à la fin du mois et des rumeurs circulent selon lesquelles il pourrait revenir pour un second mandat malgré le fait qu’il fait l’objet d’une enquête officielle depuis plus d’un an sur des allégations. Agression sexuelle de Judson, 22 ans. Après 14 mois d’instruction, le parquet de Nanterre a récemment demandé que l’affaire Boutons soit portée devant le tribunal correctionnel.

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En France, le chef du CNC a été nommé par le gouvernement et Boutont, qui est connu pour ses bonnes relations avec le président du pays Emmanuel Macron, a été autorisé à rester en poste malgré ses troubles juridiques.

50/50 a déclaré avoir « fait confiance à la nouvelle ministre française de la culture, Rima Abdelmalek (qui a succédé à Roslyn Bachelot en mai) pour proposer un autre candidat à la présidence ».

Le nouveau conseil d’administration comprend Angola, Charlemagne, Flavia Cordy, Quentin Delo Latournere, Rafael Gharib Marquez, Khairuddin Grid, Lahcine Grimich, Sophie Lenny Deudovic, Laurer, Joanna McCabe, Sabine Bakura, Laura Bertoy, Mathieu Robinet et Olivier Sabi.

L’organisation a été ébranlée par une plainte d’agression sexuelle contre un membre essentiel de l’organisation en avril. Suite à la plainte, le prévenu a été placé en garde à vue et une enquête préliminaire a été diligentée par le parquet de Paris. Un juge a fixé la date de l’audience du 14 septembre devant le tribunal correctionnel.

Les changements apportés à l’organisation française ont reflété ceux de Time’s Up aux États-Unis, qui a licencié la plupart de son personnel après une controverse sur son implication dans les accusations d’agression sexuelle d’Andrew Cuomo.

Le groupe de défense, précédemment appelé 5050 de 2020, a été créé lorsque le mouvement #MeToo s’est formé à la suite du scandale Harvey Weinstein. Elle a été une force motrice derrière l’Engagement pour l’égalité des sexes signé par le Festival de Cannes en 2018, et la plupart des autres grands festivals internationaux de cinéma à travers le monde.

Juliette Deforest

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