L’inflation française se stabilise en septembre populaire
La baisse de l’inflation est là mais cela prendra du temps
Le taux d’inflation en France était de 4,9 % en septembre, soit le même niveau qu’en août, mais toujours plus élevé qu’en juin et juillet. La hausse des produits pétroliers entraîne à nouveau une forte hausse de l’inflation des prix de l’énergie, atteignant 11,5% sur un an, contre 6,8% en août. Dans le même temps, les prix des produits alimentaires ralentissent sur un an (+9,6% contre 11,2% en août), tout comme les services (+2,8% contre +3%) et les produits manufacturés (+2,9% contre +3,1). ). % Le mois précédent). L’indice unique, important pour la BCE, a augmenté de 5,6% sur un an en septembre, après 5,7%.
Dans l’ensemble, ces données confirment les conclusions du mois d’août. La tendance à la baisse de l’inflation est bien engagée en France, avec un ralentissement de la croissance des prix de l’alimentation, des services et des produits manufacturés. Cependant, la récente hausse des prix du pétrole signifie que la tendance est moins claire que prévu et plus progressive, et une nouvelle hausse de l’inflation due à l’inflation des prix de l’énergie ne peut être exclue dans les mois à venir. Le processus de ralentissement de l’inflation prendra donc probablement plus de temps que prévu.
Dans sa dernière prévision publiée en septembre dernier, la Banque de France s’attend à ce que l’inflation selon l’indice harmonisé revienne à 2,2% d’ici fin 2024 et à 1,6% d’ici fin 2025, mais on ne peut exclure qu’il faudra le faire. donc. Attendez plus longtemps pour voir l’inflation revenir à ces niveaux. Compte tenu de l’évolution des prix de l’énergie, nous attendons 2,4% fin 2024 et 1,9% fin 2025.
La consommation des ménages reste faible
La consommation des ménages en biens a diminué de 0,5% en volume en août, après avoir augmenté de 0,4% en juillet. Il repasse ainsi sous son niveau de juin, en baisse de 1,9% sur un an et de 4,7% par rapport à la situation d’avant la pandémie. Toutes les catégories de dépenses en biens ont diminué en août. Les données sur la consommation de services n’ont pas encore été publiées, mais elles devraient être un peu meilleures, compte tenu du bon été pour le tourisme.
Il est peu probable que la consommation des ménages rebondisse fortement en septembre, la confiance des consommateurs ayant encore baissé ces dernières semaines. En conséquence, la consommation des ménages pourrait encore une fois ne pas contribuer positivement à la croissance du PIB au troisième trimestre.
Le retour de l’inflation énergétique, qui affecte le pouvoir d’achat des familles, notamment rurales, qui dépendent fortement de l’automobile et ont des revenus plus faibles, constitue un facteur supplémentaire décourageant la consommation dans les mois à venir. Même si cela contribuerait à accélérer le ralentissement des prix des produits alimentaires et des matières premières, cela signifie également que la croissance risque d’être faible au cours des prochains mois. Nous prévoyons que la croissance du PIB approchera 0 % au cours des trois prochains trimestres, ce qui porterait la croissance moyenne du PIB à 0,8 % en 2023 et à 0,6 % en 2024.