Liban-Syrie: contrebande et nouvelles sanctions en première ligne
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Bien qu’elle soit au bord de l’effondrement, l’économie libanaise maintient à flot un voisin inconfortable: la Syrie de Bachar al-Assad. Afin de contourner les sanctions internationales contre le régime d’Assad – en particulier le César Act imposé par les États-Unis – des produits tels que la nourriture et l’essence sont passés en contrebande à travers la frontière syrienne à grande échelle. Nos correspondants James Andre et Maysa Awad ont enquêté sur un phénomène qui coûte à l’économie libanaise 15 millions de dollars par jour et empêche la communauté internationale de fournir son assistance.
Hermel est une ville libanaise située dans le nord de la vallée de la Bekaa, à 150 kilomètres de la capitale, Beyrouth. Officiellement, les frontières avec la Syrie sont fermées en raison du coronavirus. Mais dans cette région, toutes sortes de produits sont passés en contrebande, en particulier ceux subventionnés par l’Etat libanais (comme les moutons et le foin) et les passeurs risquent peu de conséquences.
Dans la capitale, la livre libanaise s’est effondrée (elle a atteint un plus bas historique en mars 2021) et les gens sont en colère. Chaque jour, des groupes de manifestants bloquent les routes. Dans tout le pays, d’Hermel à Beyrouth, l’impact de la contrebande transfrontalière a exacerbé une situation déjà désastreuse au milieu de la corruption, de la crise politique et de la fuite des capitaux.
James André de France 24 nous en dit plus sur le tournage du reportage
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