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l’exécutif s’inquiète pour trois régions

Dans une rue commerçante de Strasbourg (Bas-Rhin), le 17 décembre.

A mi-chemin entre le 24 et le 31 décembre, l’exécutif garde les yeux rivés sur l’évolution des indicateurs de l’épidémie de Covid-19 en France. « Le virus circule encore trop, a prévenu Olivier Véran dans les colonnes de Journal du dimanche (JDD). 15 000 contaminations détectées par jour en moyenne, alors que nous étions tombés à 11 000… L’objectif de 5 000 est de s’éloigner. « 

À tel point que le gouvernement n’exclurait pas un éventuel recentrage. «Nous n’excluons jamais les mesures qui pourraient être nécessaires pour protéger les populations. Cela ne veut pas dire que nous avons décidé, mais que nous observons la situation heure par heure », a déclaré dimanche le ministre de la Santé.

La France semble divisée en deux

Une éventuelle éclosion de l’épidémie grâce au regroupement familial de Noël ne peut commencer à se lire dans les indicateurs que vers le 5 janvier, notamment en termes d’hospitalisations.

Mais, déjà, les taux d’incidence s’inquiètent depuis dix jours. La France semble être scindée en deux, entre une moitié ouest enregistrant principalement une incidence de moins de 150 nouveaux cas par semaine pour 100000 habitants, et une moitié orientale affichant des taux d’incidence allant jusqu’à 357 pour 100000 habitants dans les Ardennes, 337 à Meurthe- et-Moselle ou 341 dans les Alpes-Maritimes.

Lire aussi Covid-19: « Chaque indicateur a ses limites pour apprécier l’évolution de la situation »

Dans le Grand-Est, la situation épidémique s’est fortement dégradée depuis le début du mois. «Du 14 au 20 décembre, 12 760 nouveaux cas [de Covid-19] ont été enregistrés, une augmentation de 70% en trois semaines « , a prévenu l’agence régionale de santé (ARS) le 24 décembre. Ainsi, 1 340 nouveaux patients atteints d’une forme sévère de la maladie ont été hospitalisés (+ 31% par rapport à la semaine précédente), dont 155 en réanimation (+ 57%). « L’activité Covid-19 des établissements de santé est désormais similaire à celle enregistrée la semaine juste avant le début du deuxième accouchement », conclut l’ARS dans un communiqué de presse.

Situation très tendue

À Nancy, en particulier, le taux d’incidence est le deuxième plus élevé de France, à 310 nouveaux cas par semaine pour 100 000 habitants. À la mi-décembre, le centre hospitalier universitaire régional (CHRU) a dû déclencher son « plan blanc » et a commencé à déprogrammer jusqu’à 50% de ses interventions pour donner la priorité aux patients Covid-19.

Cette situation très tendue a poussé le maire (Parti socialiste) de la ville et président de la métropole Mathieu Klein à demander une recomposition régionalisée. « Immédiatement après le week-end après Noël pour limiter le trafic [du virus] et éviter un nouveau confinement [national] ce qui sera dramatique de toute façon ». « Plus nous attendons, plus les décisions seront longues, plus l’impact sur la santé des habitants et sur l’hôpital sera fort et déflagrant », a-t-il plaidé sur France 3 le 22 décembre.

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Delphine Perrault

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