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l’exécutif contraint d’accélérer sa réponse au niveau « critique » atteint par l’épidémie

Emmanuel Macron, après une réunion de travail avec des représentants du personnel du centre hospitalier René Dubos, à Pontoise (Val-d'Oise), le 23 octobre.

Le temps des choix sonne à nouveau pour Emmanuel Macron. L’épidémie de coronavirus ne circule plus tranquillement, comme en début d’année scolaire, mais dans un vacarme que l’exécutif ne peut se permettre d’ignorer.

Lundi 26 octobre, plus de 26 000 nouveaux cas de Covid-19 ont été officiellement diagnostiqués en vingt-quatre heures. En réalité, l’augmentation quotidienne du nombre de contaminations serait « Environ 100 000 par jour », selon le président du conseil scientifique, Jean-François Delfraissy. « Nous sommes dans une situation difficile, voire critique, a alerté le spécialiste des maladies infectieuses lundi matin sur RTL. Nous avions prédit qu’il y aurait cette deuxième vague, mais nous sommes nous-mêmes surpris par la brutalité de ce qui se passe depuis dix jours.  » Et ce qui implique une éventuelle embolie des unités de soins intensifs dans les hôpitaux. L’écueil que le gouvernement tente d’éviter à tout prix. « Les mesures prises jusqu’à présent ne sont pas suffisantes », juge un leader de la majorité. Alors ça va Nous devons sévir, croyons-nous au sommet de l’État, et essayer d’amener la population à accepter de nouvelles restrictions à ses libertés.

Pour réussir la manœuvre, Emmanuel Macron veut procéder en deux temps. Un conseil de défense de la santé devait se réunir à l’Elysée mardi matin, « Pour diagnostiquer la situation », selon l’entourage du président de la République. Un point est notamment prévu sur l’efficacité des mesures de couvre-feu introduites depuis le 17 octobre, qui concernent aujourd’hui près des deux tiers des Français.

Lire aussi Emmanuel Macron réunira mardi et mercredi deux conseils de défense sur la crise sanitaire

Le Premier ministre, Jean Castex, a ensuite invité dans l’après-midi les chefs de partis politiques et de groupes parlementaires de tous bords à venir discuter avec lui à Matignon. Une réunion similaire est prévue dans la foulée avec les partenaires sociaux. Une façon de « Recueillir les commentaires » possible les uns des autres, explique-t-on au sein du gouvernement, et de préparer le débarquement des mesures qui seront arbitrées, mercredi matin, lors d’un nouveau conseil de défense sanitaire. Pourquoi emprunter ces routes secondaires avant d’arriver à destination? « Pour améliorer l’acceptabilité », résume un macroniste. Car le tour de vis promet d’être sévère.

« Le confinement est toujours ce que nous voulons éviter »

Jean-François Delfraissy, encore lui, mis sur la table « Deux hypothèses » afin d’arrêter la propagation du virus. Le premier consisterait en « Vers un couvre-feu plus massif », étendu à l’ensemble du territoire national, sur une plage horaire étendue, « Et qui peut également être mis en place le week-end ». C’est notamment ce qui a été décidé en Guyane cet été, où le couvre-feu a commencé tous les jours à 17 heures et a fonctionné le week-end. du samedi après-midi au lundi matin. « En resserrant la vis sur l’heure du couvre-feu, peut-être que ça passera », veut croire un conseiller de l’exécutif.

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Astor Abel

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