Les voitures autonomes inspirent un expert français en intelligence artificielle pour créer un outil pour les aveugles
Un scientifique s’est associé à un spécialiste de la vision par ordinateur pour développer un outil qui avertit les personnes aveugles des dangers sur leur chemin, en utilisant la même technologie que les voitures autonomes.
La ceinture, qui pèse un peu moins d’un kilogramme, se porte autour du cou.
Il ne remplace pas la canne blanche traditionnelle ou le chien-guide comme aide à la navigation, mais avertit à l’avance des dangers potentiels à venir, y compris les obstacles mobiles tels que les scooters électriques, les vélos et autres piétons, ou le mobilier urbain comme les panneaux ou les parterres de fleurs.
Une « image sonore » est diffusée via des haut-parleurs spéciaux qui ne coupent pas le bruit ambiant, permettant au porteur de savoir de quel type d’obstacle il s’agit, de la direction dans laquelle vous vous déplacez et de sa proximité.
Inspiré de ses études
L’idée est venue à Maël Fabien alors qu’il suivait un cours de doctorat en intelligence artificielle à Lausanne, en Suisse, et vivait près du principal hôpital ophtalmologique de la ville.
« J’avais l’habitude de voir des gens qui ne voyaient pas ou qui montraient peu dans la rue essayer de traverser la route tous les jours, et je les ai aidés », a-t-il déclaré.
Et puis je retournais au laboratoire et je me plongeais dans l’intelligence artificielle et comment elle était développée pour fabriquer des voitures et des camions autonomes, et lentement le lien entre les deux domaines est devenu clair.
La technologie de conduite autonome contrôle les voitures sur l’autoroute à des vitesses très élevées.
« Il est logique d’utiliser une technologie pour aider à guider les personnes aveugles qui se déplacent à des vitesses beaucoup plus faibles. »
Le service de santé français espère financer l’outil
M. Fabian, originaire de Bretagne, s’est associé à Bruno Vollmer, un spécialiste allemand de la vision par ordinateur et de l’apprentissage automatique, après l’avoir rencontré lors d’un hackathon, où des experts en informatique échangent des idées entre eux.
En un an, il avait abandonné son programme de doctorat pour fonder une entreprise appelée Biped, avait obtenu un financement d’un million d’euros et avait produit cinq prototypes testés par 65 volontaires.
On espère que l’appareil sera mis en vente à partir de septembre de cette année, et il coûtera environ 2500 euros.
L’entreprise s’attend à être intégrée au service de santé français et donc indemnisée.
Dans les pays où elle n’est pas incluse dans le système de santé, les utilisateurs devraient pouvoir louer une ceinture pour environ 150 euros par mois.
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