Le Washington Post annonce augmenter la rédaction à un niveau historique
Le prestigieux quotidien américain Washington Post a annoncé lundi 21 décembre une augmentation sans précédent de la taille de sa rédaction avec la création de pôles en Europe et en Asie, portant à terme ses effectifs à plus de 1 000 journalistes.
Avec cette expansion internationale, le journal, détenu depuis 2013 par le multimilliardaire Jeff Bezos, fondateur d’Amazon, se démarque dans un paysage médiatique américain fortement touché par la crise économique, la plupart des médias ayant tendance à économiser de l’argent et à se détourner du papier pour favoriser la toile.
le «WaPo», qui se prétendait rentable en 2018 sans toutefois diffuser de données financières, prévoit de créer des pôles éditoriaux à Londres et à Séoul afin d’avoir une couverture médiatique plus efficace 24h / 24.
« The Post entend faire en sorte que ses lecteurs du monde entier aient accès à des informations rapides et complètes à tout moment de la journée, y compris une couverture de l’actualité riche et variée depuis l’aube en Amérique du Nord. », explique le quotidien dans un communiqué.
Rivaliser avec le « New York Times »
Le journal espère augmenter son nombre d’abonnés numériques et concurrencer le New York Times, qui dispose d’une équipe d’au moins 1 700 journalistes et porte une attention particulière à son lectorat international.
le Washington Post ouvrira également de nouveaux bureaux à Sydney (Australie) et à Bogota (Colombie), portant à 26 le nombre total de ses succursales à l’étranger. Grâce à cette opération, la rédaction du quotidien passera à 44 postes, avec un effectif total de 1 010 journalistes, un record depuis sa création en 1877.
«Les lecteurs bénéficieront d’un journalisme enrichi, plus approfondi, plus rapide, diversifié et innovant. Cela indique une immense confiance dans l’avenir de la Publier », a accueilli Marty Baron, rédacteur en chef du journal.
À l’inverse, de nombreuses publications locales et régionales sont en grande difficulté aux États-Unis. Au premier semestre 2020, les rédactions américaines ont supprimé plus de 11 000 emplois, selon la firme Challenger, Gray & Christmas. Cette année est donc la pire pour les médias américains depuis la crise économique de 2008, où 14 265 licenciements ont été annoncés.