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le vaccin doit être fait « sous la surveillance d’un médecin » dans un premier temps

La vaccination contre le Covid-19 doit se faire « dans la mesure du possible sous la surveillance d’un médecin » au début de la campagne de vaccination, recommande mardi la Haute Autorité de Santé (HAS).

« Au début de la campagne, la HAS recommande que la vaccination se fasse autant que possible sous la surveillance d’un médecin, en s’appuyant sur des infirmières travaillant dans des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) », indique-t-elle dans un communiqué.

Contre la vaccination obligatoire

«Ensuite, lorsque le nombre de doses et le type de vaccins permettront de diversifier les lieux de vaccination, une extension des compétences vaccinales à l’ensemble des infirmiers et pharmaciens notamment pourrait être envisagée», ajoute la HAS, dans la version finale de son avis sur « les principes qui devraient régir l’organisation de la campagne de vaccination et son lancement ».

L’autorité sanitaire s’était également déjà prononcée contre la vaccination obligatoire et pour qu’elle se fasse sur « prescription médicale obligatoire ». Elle insiste également sur « la nécessité de fournir des informations claires et transparentes », qui prend « en compte les nombreuses incertitudes qui seront progressivement levées », voyant « la clé de la confiance de tous les publics dans les vaccins ».

« Cela implique notamment de rendre publiques les données scientifiques disponibles sur les conditions de fabrication, d’efficacité et de sécurité des vaccins, avant mais aussi après leur mise sur le marché », ajoute-t-elle.

Transparence

La HAS avait publié une version provisoire de ces recommandations début novembre, avant de les soumettre à une «consultation publique» jusqu’au 30 novembre. L’association a reçu 86 contributions d’acteurs du domaine de la vaccination (professionnels de santé, associations de patients, sociétés savantes, etc. .), qui a «enrichi» ses recommandations.

« Les contributions reçues approuvent le fait » de ne pas établir d’obligation de vaccination, afin de ne pas alimenter d’éventuelles réticences  »

«A l’exception de quelques contributions en désaccord avec les recommandations, voire avec la vaccination contre Covid-19, les avis recueillis sont largement positifs et soutiennent les recommandations proposées», souligne la HAS.

Les contributions reçues approuvent en particulier l’accent mis sur l’importance d’une «communication transparente, accessible et réactive» et «celle de ne pas établir d’obligation de vaccination, afin de ne pas alimenter les réticences potentielles».

L’Agence européenne des médicaments a annoncé mardi qu’elle se réunirait le 21 décembre pour se prononcer sur la demande de commercialisation du vaccin Pfizer-BioNTech. En cas d’avis positif, il appartiendra alors à la Commission européenne de donner son feu vert au vaccin, qui deviendrait alors le premier vaccin contre Covid-19 commercialisé dans l’Union européenne.

Delphine Perrault

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