Le président français Emmanuel Macron a déclaré que l’interdiction de l’abaya dans les écoles françaises serait « stricte ».
Ludovic Marin/Piscine/Reuters
Le président français Emmanuel Macron s’adresse à l’audience aux côtés du ministre français de l’Éducation et de la Jeunesse Gabriel Attal le 1er septembre 2023.
CNN
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Le président français Emmanuel Macron a déclaré aujourd’hui vendredi que les autorités françaises ne toléreront pas la mise en œuvre de la nouvelle interdiction des abayas dans les écoles, à la suite de la décision d’interdire les vêtements similaires à la toge au cours de la prochaine année scolaire.
L’interdiction, annoncée par le ministre français de l’Éducation, est la dernière d’une série de restrictions controversées dans le pays sur les vêtements associés aux musulmans. Il elle a été critiqué par un certain nombre de députés de l’opposition, dont Daniel Obono, qui l’a qualifié de « nouvelle campagne anti-islam ».
S’adressant aux journalistes après avoir visité vendredi un lycée professionnel dans la région du Vaucluse, dans le sud de la France, Macron a réitéré sa décision.
Il a réitéré que « les symboles religieux, quels qu’ils soient, n’ont pas leur place » dans les écoles françaises en vertu du principe de « laïcité » du pays, qui se traduit grossièrement par « laïcité » en anglais.
« L’école dans notre pays est laïque, gratuite et obligatoire. Mais elle est laïque. Parce que c’est la condition qui rend la citoyenneté possible, et donc il n’y a pas de place pour les symboles religieux d’aucune sorte. Et nous défendrons vigoureusement cette laïcité. » » a commenté Macron.
Macron a déclaré que les enseignants et chefs d’établissement français « ne seront pas laissés seuls » lorsqu’il s’agira de mettre en œuvre l’interdiction, ajoutant que les autorités françaises « ne feront pas preuve de complaisance sur cette question ».
« Dans les lycées ou collèges les plus sensibles, des personnels spécifiques seront envoyés aux côtés des chefs d’établissement et des enseignants pour les accompagner et engager le dialogue nécessaire avec les familles et les élèves. « Mais nous ne laisserons rien passer », a-t-il ajouté.
La France a appliqué ces dernières années une série d’interdictions et de restrictions controversées sur les vêtements islamiques traditionnels, qui ont souvent suscité la colère des pays musulmans et des agences internationales.
L’année dernière, les législateurs ont soutenu l’interdiction du port du foulard et d’autres « symboles religieux évidents » lors des compétitions sportives. L’amendement a été proposé par le Parti républicain de droite, qui a déclaré que le hijab pourrait présenter un risque pour la sécurité des athlètes qui le portent lorsqu’ils font du sport.
Le Comité des droits de l’homme des Nations Unies a déclaré en 2018 que l’interdiction antérieure du niqab par la France – le couvre-visage intégral porté par certaines femmes musulmanes – violait les droits humains de celles qui le portent.