Le Premier ministre français rencontre les dirigeants néo-calédoniens anti-indépendantistes à Paris
Le Premier ministre français Elizabeth Born a déclaré que sa rencontre avec les dirigeants néo-calédoniens opposés à l’indépendance à Paris avait marqué le début des discussions sur le futur statut de la Nouvelle-Calédonie.
La réunion a été appelée le processus de décolonisation dans le cadre de l’accord de Nouméa de 1998, qui s’est terminé par le rejet de la pleine souveraineté lors du troisième référendum de décembre dernier sur l’indépendance de la France.
Tous les principaux partis ont été invités à tracer la prochaine étape, mais le Front de libération nationale socialiste kanak indépendantiste s’est éloigné du rassemblement, appelé l’Accord des partenaires.
En septembre, le ministre des Affaires étrangères Jean-François Karenco a déclaré que le Front socialiste de libération nationale kanak participerait aux pourparlers de Paris.
Dans des commentaires après la réunion, Bourne s’est dite satisfaite du sens des responsabilités et de l’accord des échanges, la décrivant comme « fidèle aux traditions des accords de 1988 et 1998 ».
Au début de la période de transition, les délégués ont noté la nécessité de fonder leurs idées sur les leçons tirées de l’expérience, a-t-elle déclaré.
Born a déclaré qu’ils avaient convenu d’entamer un examen du processus de décolonisation pour évaluer le soutien apporté à la Nouvelle-Calédonie par l’État français depuis 1988 par rapport au droit international.
Elle a indiqué qu’il avait été convenu d’élargir le champ des discussions au-delà des questions institutionnelles, en abordant des sujets vitaux pour l’avenir des habitants de la Nouvelle-Calédonie.
Il s’agit notamment de l’égalité des chances, de la cohésion sociale, du développement économique, de l’emploi, de la souveraineté énergétique, de la transformation environnementale, ainsi que des valeurs partagées et de la réconciliation.
Bourne a déclaré que les groupes de travail seront organisés à Nouméa par le Haut Commissaire en novembre.
Les travaux devraient être achevés mi-2023, ajoutant qu’ils ne réussiront que si toutes les forces politiques y contribuent.
L’année dernière, Paris avait annoncé son intention d’organiser un nouveau référendum en juin sur une nouvelle loi, mais le projet a été retardé face au refus des partis indépendantistes de s’engager dans le processus esquissé par la France.
Pour faire avancer les négociations, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin se rendra en Nouvelle-Calédonie en novembre avec le ministre des Affaires étrangères Jean-François Karenco, qui a été en septembre le premier ministre français à se rendre à Nouméa depuis la formation du gouvernement Born en juin.
Un membre de l’Assemblée nationale française en Nouvelle-Calédonie, Nicolas Metzdorf, a déclaré qu’ils avaient fait de leur mieux en l’absence de politiciens indépendantistes.
Il a dit avec un calendrier et un modus operandi, et espérait qu’ils reviendraient à la table de discussion.
Metzdorf a déclaré que s’ils voulaient ajouter leurs propres groupes de travail, ils avaient toutes les possibilités de le faire.
Aucun des partis composant le FNLF n’a assisté aux pourparlers en France parce qu’ils ont en partie refusé de reconnaître le vote comme un résultat légitime du processus de décolonisation.
Le Front socialiste de libération nationale kanak a indiqué que ses discussions avec Paris devraient porter sur les moyens de parachever la décolonisation du territoire.