Microsoft a lancé il y a quelques jours la version beta de sa version ultime de Windows 10 ARM compatible avec les applications développées en 64 bits. Finalement! Redmond parviendra-t-il à relancer son système pour ces processeurs alors qu’Apple lançait avec brio sa version de MacOS Big Sur avec ses machines boosté par ses puces M1?
Si l’on regarde le marché, on constate qu’aujourd’hui très peu d’ordinateurs personnels portables sont proposés avec Windows ARM, ce qui permet aux machines de fonctionner entre 15 et 17 heures, voire plus. Jusqu’à présent, les machines compatibles avec l’estampillage Microsoft permettaient uniquement d’exécuter des programmes écrits en 32 bits, un format moins puissant.
Une explication très historique …
«Lorsque nous avons lancé Windows 10 sur ARM fin 2017, la longue liste d’applications dont les clients avaient besoin était dominée par les applications x86 32 bits uniquement. Nous avons donc concentré nos efforts sur la création d’un émulateur x86 capable d’exécuter de manière transparente le vaste écosystème d’applications Windows », explique Microsoft. sur son blog.
«Au fil du temps, l’écosystème a évolué vers des applications x64 64 bits uniquement et nous avons entendu les commentaires de clients qui souhaitent que ces applications x64 s’exécutent sur ARM64. C’est pourquoi nous travaillons à étendre la capacité de notre émulation pour inclure des applications x64 et nous partageons ce premier aperçu pour un retour d’expérience », poursuit le géant du logiciel.
De l’émulateur à la version native …
Evidemment, ces émulateurs 32 ou 64 bits ont leurs limites, notamment en termes de performances ou de compatibilité. Comme avec MacOS, l’idéal est que ces programmes soient directement compilés pour ARM64. Et quand vous regardez l’écosystème Apple, les choses semblent aller assez vite. On peut aussi imaginer que la pomme jouera un rôle majeur et incitera les développeurs à proposer des programmes directement adaptés à l’architecture ARM.
Quand on voit les performances, l’autonomie à la tête de ces nouvelles machines, on comprend que l’architecture traditionnelle de type X86 ou x64 a probablement vécu, du moins pour certains usages. Et si Apple frappe fort avec ses premières machines, on peut imaginer que Microsoft devrait aussi être un hit, mais à une condition… Son émulateur x64 devra être à la hauteur d’Apple Rosetta 2. Le match s’annonce passionnant!
Xavier Studer
