Le 737 MAX de Boeing bientôt de retour dans les airs
C’est un pas de plus vers le retour au vol du 737 MAX, immobilisé au sol depuis mars 2019 après deux catastrophes aériennes qui ont coûté la vie à 346 passagers et membres d’équipage. L’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) a déclaré vendredi 16 octobre qu’elle était satisfaite des modifications apportées par Boeing à son moyen-courrier. Selon le gendarme de la régulation aérienne en Europe, le niveau de sécurité du MAX devrait lui permettre de prendre son envol avant fin 2020.
Après de nombreux vols d’essai, l’AESA considère que l’avion est maintenant «Sûr de voler», c’est-à-dire suffisamment sûr pour voler. « Notre analyse montre qu’elle est sûre et que le niveau de sécurité atteint est suffisamment élevé pour nous », a déclaré Patrik Ky, directeur exécutif de l’EASA. Cependant, l’avion aura encore d’autres étapes à franchir avant de pouvoir effectuer son premier vol commercial. En particulier, il devra attendre novembre pour recevoir son certificat de navigabilité. Outre l’Europe, le Boeing devra également convaincre la Federal Aviation Agency (FAA) américaine qu’il répond désormais aux exigences de sécurité pour pouvoir à nouveau transporter des passagers.
Plus que capricieux
Sans aucun doute, la FAA sera plus que capricieuse. Le gendarme de l’aviation américain devra faire oublier ses erreurs lors de la première certification du MAX. Les autres agences régionales, notamment les autorités aéronautiques chinoises, voudront également être convaincues par le niveau de sécurité de l’avion avant de donner leur agrément pour qu’il puisse prendre son envol. Enfin, les sociétés clientes de l’avion devront former leurs pilotes aux nouvelles caractéristiques techniques du MAX avant de lancer les premiers vols commerciaux. Une étape nécessaire qui pourrait prendre plusieurs mois, faute de simulateurs de vol adaptés en nombre suffisant.
Des avions démontés pourraient réduire les comptes de Boeing de plus de 20 milliards de dollars, selon certaines estimations
Cependant, pour Boeing, la satisfaction accordée par l’EASA est un rayon de soleil. Depuis les deux crashs de MAX, le constructeur de Seattle est entré dans une période sombre. L’immobilisation des avions pourrait alourdir ses comptes de plus de 20 milliards de dollars (17 milliards d’euros), selon certaines estimations. Et ce, alors que l’avionneur fait face aux conséquences de l’effondrement du trafic aérien dû à la pandémie Covid-19.
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