Economy

La société nucléaire britannique affirme que la France nous soutient plus que la Grande-Bretagne

Le directeur d’un développeur de centrale nucléaire britannique s’est plaint de ce que le gouvernement l’exclue, alors même que la France poursuit son entreprise en justice.

Stefano Bono, PDG de Nucleo, basé à Londres, a déclaré que le Royaume-Uni avait exclu son entreprise de son dernier concours pour le soutien aux petits réacteurs modulaires (SMR).

L’ancien secrétaire à l’Énergie, Grant Shapps, a lancé Great British Nuclear en juillet dernier, l’agence promettant de soutenir deux à quatre modèles de réacteurs de petite et moyenne taille (SMR) avec le soutien d’un fonds de financement pouvant atteindre 20 milliards de livres sterling.

Les SMR sont de petits réacteurs nucléaires qui peuvent être fabriqués en usine, ce qui les rend beaucoup moins coûteux à déployer que les réacteurs conventionnels. Elle est considérée comme l’avenir de l’énergie nucléaire.

Parmi les entreprises sollicitant le soutien de Great British Nuclear, citons la société britannique Rolls-Royce, qui a reçu 210 millions de livres sterling de l’argent des contribuables pour stimuler les petites et moyennes entreprises sous la direction du Premier ministre Boris Johnson.

Nucleo travaille sur une nouvelle conception permettant de brûler du plutonium comme combustible, aidant ainsi des pays comme le Royaume-Uni à se débarrasser de leurs stocks de déchets dangereux, dont la gestion est coûteuse.

Cependant, M. Bono a déclaré que le gouvernement avait refusé d’envisager de soutenir le réacteur modulaire avancé (AMR) de sa société dans le cadre du grand programme nucléaire britannique en raison du système de refroidissement au plomb et du combustible exotique de l’AMR.

Il a déclaré que Great British Nuclear « n’envisage pas de construire des réacteurs modulaires avancés comme le nôtre ».

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Cependant, il a déclaré que la France, en comparaison, est « très proactive » et offre un « soutien incroyable ». Le pays a accordé à Nucleo une subvention pour développer son réacteur sur un fonds d’un milliard d’euros.

« Ils prévoient de fournir un terrain gratuit pour le premier réacteur », a ajouté M. Bono.

Il a ajouté à propos de la Grande-Bretagne : « Nous espérons pouvoir investir dans ce pays. » «Nous nous concentrons donc une fois de plus sur la demande de terrains pour développer notre premier réacteur commercial.»

M. Bono a déclaré que sa société cherchait depuis deux ans l’autorisation d’utiliser des terrains en Grande-Bretagne pour établir ses PME, « mais il n’y a aucune décision d’aucune sorte sur cette question ».

Newcleo a été fondée par M. Bono, qui a fait fortune en vendant le développeur de traitements contre le cancer AAA à Novartis pour 3,9 milliards de dollars (3,2 milliards de livres sterling) en 2017, grâce auxquels il aurait gagné 420 millions de dollars.

L’entreprise bénéficie également du soutien de la famille industrielle Agnelli, qui a tiré sa fortune de Fiat et Ferrari.

Nucleo se joint à ses rivaux pour exprimer leur frustration face à ce que les initiés décrivent comme un processus décisionnel glacial au sein du gouvernement britannique et une porte tournante des ministres.

Beaumont-Lefebvre

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