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La lutte contre le changement climatique nécessite la pleine mobilisation[…]

Monsieur le Président,

Je tiens à remercier le Secrétaire général adjoint, le Président Santos et Mme Kadri pour leurs contributions.

On l’a dit et répété : le changement climatique est un facteur aggravant dans un contexte de vulnérabilité. Sur les vingt pays touchés par des conflits dans le monde, douze sont parmi les plus vulnérables au changement climatique. Ces pays nous alertent régulièrement sur l’impact du changement climatique sur leur sécurité.

Cependant, nous sommes encore loin de l’objectif que nous nous étions fixé en 2009, dans la résolution 281 de l’Assemblée générale, qui appelait l’ONU à redoubler d’efforts pour faire face à l’impact du changement climatique sur la paix et la sécurité internationales.

L’heure n’est plus aux paroles, mais à l’action, surtout dans cette Assemblée. Cela nécessite la pleine mobilisation de ce Conseil. Elle doit être en mesure de mieux évaluer, anticiper et prévenir l’impact du changement climatique sur la paix et la sécurité internationales, et en tirer toutes les conséquences pour que l’ONU puisse agir sur le terrain.

Monsieur le Président,

Je voudrais donc faire trois suggestions :

Ce Conseil doit être informé en détail de l’impact des crises climatiques dans les régions les plus vulnérables. Nous appelons donc les Représentants spéciaux à nous fournir des informations précises lors de leurs briefings, mais aussi à faire des recommandations pour des actions ciblées dans des régions spécifiques, notamment en Afrique, où des initiatives ambitieuses telles que la Grande Muraille Verte se dessinent.

Deuxièmement, ce conseil devrait se concentrer davantage sur la prévention des risques. Nous devons renforcer les mandats des missions de l’ONU, afin qu’elles puissent aider les pays les plus vulnérables à évaluer et à gérer les risques. Les missions doivent également être encouragées à identifier des actions concrètes, comme l’a fait par exemple le Représentant spécial au Soudan du Sud en proposant de faire du Nil un axe démilitarisé et un bien commun.

Troisièmement, nous devons continuer d’appuyer le travail de l’ONU sur le terrain. Les conseillers climat, paix et sécurité déployés dans les missions onusiennes jouent un rôle particulièrement utile. Il aide les pays à renforcer leurs capacités d’évaluation et de gestion des risques et œuvre au renforcement des partenariats avec les acteurs locaux et régionaux. La France est ainsi mobilisée, notamment pour soutenir la Mission d’assistance des Nations unies pour l’Irak (MANUI) en Irak. D’autres pays européens font de même. Nous devons tous avancer dans cette direction.

Nous encourageons également l’ONU, en collaboration avec les pays fournisseurs de contingents, à poursuivre la mise en œuvre de stratégies environnementales au sein même des opérations de maintien de la paix, notamment par la mobilisation des énergies renouvelables.

Nous appelons les États membres à se joindre à l’effort collectif en rejoignant le Mécanisme des Nations Unies pour le climat, la paix et la sécurité, qui vise à aider à intégrer l’impact du changement climatique dans la résolution des problèmes de paix et de sécurité. La France s’y est engagée à travers sa co-présidence du Comité de Pilotage du Mécanisme, aux côtés de l’Allemagne.

Monsieur le Président,

Nous devons donc travailler ensemble et sans tarder dans ces trois directions. La planète ne nous attendra pas.

Merci beaucoup.

Astor Abel

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