La justice rejette la demande d’AG des actionnaires Vivendi et Amber
Nouvel épisode de la saga Lagardère. Le tribunal de commerce de Paris a rejeté, mercredi 14 octobre, la demande des premiers actionnaires du groupe, qui ont demandé la nomination d’un représentant ad hoc pour convoquer une assemblée générale extraordinaire, occasion pour eux de rejoindre le conseil de surveillance.
A l’origine de cette procédure judiciaire, Vincent Bolloré (Vivendi) et le fonds activiste Amber Capital, tous deux actionnaires de Lagardère, se battent durement contre Arnaud Lagardère. Le tribunal a jugé que le géant des médias Vivendi et son allié le fonds britannique Amber « Ne démontrez pas avec les preuves requises qu’ils poursuivent un but autre que celui de leurs propres intérêts » et a rejeté toutes leurs demandes.
Pour justifier l’urgence d’organiser une telle AG sans attendre celle prévue chaque année au mois de mai, l’avocate d’Amber, Diane Lamarche, avait notamment expliqué lors de l’audience de plaidoyer qu’elle souhaitait contester le renouvellement anticipé le plus tôt possible, le 17 août. du mandat d’Arnaud Lagardère pour quatre années supplémentaires. Mais ce renouveau « N’est contraire à aucune disposition légale » et « Son opportunité peut être justifiée », a écrit mercredi le président du tribunal de commerce, Paul-Louis Netter.
Dans un communiqué, Vivendi prend « Acte de la décision » plus « Restez confiant dans les mérites de [sa] Pas « et annonce qu’il fera appel.
Pour l’héritier Arnaud Lagardère, cette décision est une occasion de respirer, car il peut craindre de se retrouver en minorité en cas d’assemblée générale.
Réorganisation partielle du conseil de surveillance
Amber Capital avait demandé le 20 août qu’une assemblée générale des actionnaires des stands » Dès que possible « afin de procéder à une réorganisation partielle du conseil de surveillance. Le fonds d’investissement s’est associé à Vivendi en août dans le cadre d’un pacte d’actionnaires pour obtenir quatre sièges au conseil de surveillance. Amber et Vivendi détiennent près de 44% du capital de Lagardère et un peu plus de 30% des droits de vote. Le groupe Lagardère avait refusé cette demande.
Lagardère a été durement touché par la crise sanitaire et a perdu près de 500 millions d’euros au premier semestre. Arnaud Lagardère a récemment appelé le milliardaire Bernard Arnault à venir rembourser ses dettes en échange de 27% de sa holding familiale. Selon les comptes de sa holding, publiés début août, son endettement total s’élevait à 214 millions d’euros en 2019, dont 164 millions d’euros venant à échéance en fin d’année. L’arrivée du milliardaire et PDG de LVMH était prévue début septembre.
Malgré la montée en capital rapide de son nouveau partenaire ces dernières semaines, Lagardère et Arnault ne représentent ensemble que 15% du capital et 17% des droits de vote.
En face, M. Bolloré, invité en avril à soutenir le management, a désormais pris le contrôle de 27% des actions, et 20% des droits de vote: une position qu’il affectionne particulièrement, au seuil du déclenchement automatique d’une offre publique. sur le groupe d’édition (Hachette) et la distribution dans les gares et les aéroports (Relay), sans oublier les médias (le JDD, Match de Paris et Europe 1). Vivendi bénéficie de plus d’un droit de première offre sur la participation de 20% détenue par Amber Capital.